Biographie
Après avoir été formé CRR d’Angers puis au Ballet Junior de Genève, Alexandre Goyer obtient son premier contrat professionnel en 2018 au sein de la compagnie Dantzaz, dans le Pays Basque espagnol. En 2019 il travaille avec Hannah Ma, basée entre Luxembourg et Trèves (Allemagne) et Sylvain Groud, au Ballet du Nord – CCN de Roubaix pour les créations Adolescent (2019) et 4m2 (2020). Ces pièces lui offrent de multiples occasions de prendre part à des actions pédagogiques à destination de différents publics. En juillet 2021, il participe aux performances in situ Bodies in Urban Spaces avec la compagnie autrichienne Willi Dorner. A l’été 2022 il prend part à la création de la performance FLASH! au festival d’Avignon, projet porté par Yvann Alexandre et chorégraphié par ce dernier en collaboration avec Loïc Touzé, Ambra Senatore et Sylvain Groud. Sa première pièce, Auditionneur.euses ?, portée par sa compagnie Second Cast (basée à Lyon) verra le jour en 2023. Sur la saison 2022/2023, Alexandre est artiste en Expérimentation au CN D de Lyon et artiste en compagnonnage au CDCN de Roubaix – le Gymnase, dirigé par Laurent Meheust. Depuis 2023, Alexandre est artiste accompagné par Danse Dense.
RÉSIDENCE — Construction & Révolte d’un corps de la Honte
Cette création s’intéressera à la honte comme un outil de délimitation des normes : celui ou celle s’émancipant de la norme, qui atteint ou dépasse l’une des limites « acceptables » ressent de la honte. On l’envisagera ici comme une arme, utilisée de manière sociétale et structurelle. Maintenant et contenant les individus à une place assignée, elle restreint les évolutions et les libertés de mouvement, aussi bien physiques que culturels ou sociaux. à une époque où les rapports au corps sont sabordés par des normes inatteignables et des manques encore cruels de représentations dérogeant à ces normes, on peut se questionner sur la place qu’occupe la honte dans l’écriture de nos récits intimes et collectifs. La place prépondérante qu’occupe le corps dans la danse contemporaine la désigne comme un outil plus que pertinent pour mener cette étude. Parler de honte depuis notre pratique artistique, c’est parler de sa manière de construire des corps et de définir des parcours de vie. C’est aussi l’opportunité de venir bousculer les notions de «talent», de «mérite» et d’ «inné» avec celle de déterminisme social (théorisée notamment par le sociologue Pierre Bourdieu).