Biographie
Clara Grosjean est une ar:ste chorégraphique, qui vit et travaille entre Lyon et Amsterdam. Elle est diplômée de Amsterdam University of the Arts en 2022. Récemment, elle est interprète dans les œuvres de Guillerme Botehlo, Katja Heitmann, Maureen Jonker, Sanne Clifford, Thomas Chopin, Rita Marcalo, et Nawelle Aïnèche. Son travail s’ar:cule entre la matérialité et l’immatérialité du corps, et questionne de notre relation au vivant. Elle propose des formes chorégraphiques hybrides qui déplacent le regard, des espaces où peuvent cohabiter sans hiérarchie tous les matériaux. Elle poursuit un projet de recherche sur l’écologie dans les créations et pratiques chorégraphiques à l’échelle européenne.
Clara Grosjean is a performer and dance maker based between Lyon and Amsterdam. She graduated from the Contemporary Dance Bachelor at Amsterdam University of the Arts in 2022. She recently performed as dancer in the works of Guillerme Botehlo, Katja Heitmann, Maureen Jonker, Sanne Clifford, Thomas Chopin, Rita Marcalo, et Nawelle Aïnèche. Her research is based around the materiality and immateriality of the human body-mind and question our relationship with the nonhuman living beings. She founded the Compagnie Sfumato in 2022, to create choreographic and hybrid works. She develops a research project on ecology with choreographic practices on a European scale.
Résidence — Les marées sèches
Les Marées Sèches est une performance pour algues et humaine, en relation de
manière horizontale et non-hiérarchique.
La question fondamentale et condition de l’existence de la création est :
Comment créer une oeuvre chorégraphique non-anthropocentrique,
c’est-à-dire qui ne soit pas centrée sur l’humain ?
Les Marées Sèches est une performance durationnelle pour algues et humaine, en relation de manière horizontale et non-hiérarchique. La création, porteuse d’une sensibilité écologique, repose sur une question paradoxale : Comment créer une œuvre chorégraphique non-anthropocentrique, c’est-à-dire non centrée sur l’humain ? Cebe tentative d’accorder autant d’abstention à une espèce non-humaine qu’à l’humain implique de moduler et reconfigurer la présence de la performeuse. Ce décentrement crée une friction dans une œuvre dite « chorégraphique » qui, traditionnellement, montre une certaine virtuosité des corps humains en mouvements. D’une durée de 6 heures et 12 minutes, la performance s’inscrit dans la temporalité du cycle des marées, temps du passage de marée basse à marée haute. Bousculant notre chrono-normativité, ce choix de temporalité est également un acte de résistance face à l’accélération de nos vies et du productivisme qui appauvrissent notre écoute du vivant.
Les Marées Sèches (“The Dry Tides”) is a long durational performance, for algae and human in a horizontal and non-hierarchal relationship. The creation is an abempt to answer this paradoxical question: what would be a non-anthropocentric choreographic work? This abempt to have two species on an equal footing implies to adjust and regulate the presence of the performer, to give as much abention to both the human and the non-human. This shij creates a fric:on within a “choreographic” work, which traditions were to show the virtuosity of human bodies in movements. The performance lasts 6 hours and 12 minutes, the time between the lowest tide to the highest tide. The choice of this time frame is also an act of resistance against the acceleration of our lives and the productivity-driven mindset, which reduces our capacity of listening to other living beings.
Concept & chorégraphie : Clara Grosjean
En collaboration avec :
Emma Pocq, performance
Héloïse Larue, costume
Shane van Neerden, regard extérieur
Coproductions : Centre National de la Danse à Lyon – Artiste en expérimentation ; ADAMI – Bourse Première Fois
Partenaires et accueil en résidence : Les SUBS, Honolulu, Point Éphémère, Galerie Far West, CN D à Lyon