Biographie
Née en 1990 à Jérusalem (Israël), INBAL BEN HAIM développe un double parcours dans les arts visuels, le sport et l’art du mouvement. Elle découvre le cirque aérien à l’âge de 13 ans au Free Dome Project, puis au Cirque Shabazy, où elle appréhende un espace d’expression corporelle qui la touche profondément.
Après son service civil en Israël, où elle développe une pédagogie de cirque adaptée aux jeunes en difficultés, Inbal Ben Haim s’installe en France. Ici, elle approfondit son travail aérien au sein d’écoles de cirque (Piste d’Azur, Centre National des Arts du Cirque à Châlons-en-Champagne). En 2018, elle co-crée le spectacle RACINE(S) avec l’Attraction Compagnie.
Spécialisée dans la corde verticale, Inbal Ben Haim tisse un rapport unique entre corps et matière, en cherchant toujours une poésie visuelle. Son langage artistique se situe au croisement du cirque et des arts visuels, entre l’intime et le spectaculaire, l’ici et l’ailleurs.
Résidence — Conversation de la masse
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Que nous raconte ces mots d’Antoine Lavoisier- Physicien du 18ème siècle- de notre époque post-moderniste, là où la course à l’innovation ne rivalise qu’avec la capacité humaine de déconstruire ses propres appuis ?
Comment trouvons-nous l’équilibre dans ce mouvement de construction et déconstruction constante ? Comment l’observons-nous ? Comment faisons-nous partie de ce mouvement ?
La Conservation de la Masse est un projet de cirque visuel, poétique et participatif, qui traite les mécanismes de démantèlement à la fois terrible et jouissif, du chaos débordant et créatif et peut être même d’une reconstruction participative.
Tout commence par un espace rempli des fils, une texture délicate, un instant suspendu de beauté. L’instant suivant, comme si les aiguilles de l’horloge reprenaient leur marche, nous assistons au processus de désintégration de l’espace.
Que faisant nous face à cette destruction, à la fois spectaculaire et déstabilisante ? Comme des enfants devant des pièces de Lego éparpillés, il faut reprendre le jeu. Une invitation à partager un moment d’effritement, se poser pour un instant face au vide, pour ensuite le récupérer ensemble, tirer un fil d’espoir, se mobiliser pour une action poétique commune en se rappelant de la loi de la conservation de la masse, qui assure que la matière, dans un système, ne peut pas disparaître ou apparaître, mais seulement changer de forme.