Biographie
De formation classique, Yoko Omori pratique la danse contemporaine et le hip hop. Elle remporte le « Outstanding New Artist Prize » et le « Touch-point Art Foundation Award » au Yokohama Dance Collection en 2019, ainsi que le « Best Dancer Award » au Yokohama Dance Collection en 2021. En juin 2022, elle reçoit le deuxième prix du concours international Danse élargie qui se tient au Théâtre de la Ville à Paris.
RÉSIDENCE — (titre en attente)
Cette pièce est comme un parc d’attractions construit à partir de la vie que j’ai vécue jusqu’à présent. Comme dans tout parc d’attractions, il y a toutes sortes d’attractions.
Mais au lieu d’exprimer directement des émotions comme la joie d’une connexion, la douleur d’un chagrin, la colère envers quelqu’un que je ne peux pas pardonner, ou l’amour que je ressens pour une personne chère, j’ai transformé chacune de ces émotions en une attraction à part entière — étrange, imprévisible, et profondément personnelle. Je serais ravi(e) que quelqu’un puisse explorer ces attractions — chacune reflétant une facette différente de mes émotions — et, ce faisant, entrer dans un paysage intime façonné par le mouvement et la mémoire. En ce sens, cette œuvre marque peut-être aussi la fin silencieuse d’un chapitre de ma vie. Aucun accessoire n’est utilisé dans cette pièce. Toute l’histoire se déroule à travers mon corps et le vocabulaire de mouvement que j’ai cultivé au fil du temps. Une partie de la musique est également composée par moi, devenant ainsi un élément de la logique interne de l’œuvre. Le ton et la texture de la pièce sont empreints de contradictions — lumineux mais ombragé, chaleureux mais distant, joyeux mais teinté de tristesse. Plutôt que d’offrir une clarté, j’espère que le public accueillera l’ambiguïté, les contradictions et l’étrangeté émotionnelle qui résistent à toute interprétation simpliste. Je repousse les limites de mon expression physique pour proposer une forme de danse qui capte l’attention — non pas parce qu’elle est facile à comprendre, mais parce qu’elle invite à rester, à s’émerveiller, et à ressentir.
This piece is like an amusement park built from the life I’ve lived so far. As in any amusement park, there are many kinds of attractions. But instead of directly expressing emotions such as the joy of connection, the pain of heartbreak, the anger toward someone I can’t forgive, or the love I hold for someone dear, I’ve transformed each of them into its own attraction—strange, unpredictable, and uniquely my own. I would be delighted if someone could explore these attractions—each one reflecting a different facet of my emotions—and, in doing so, step into a personal landscape shaped by movement and memory. In that sense, this work may also mark the quiet closing of one chapter in my life. No props are used in the piece. The entire story unfolds through my body and the movement vocabulary I have cultivated over time. Some of the music is also self-composed, becoming part of the work’s inner logic.The tone and texture of the piece are full of contradictions—bright yet shadowy, warm yet distant, joyful yet touched by sadness. Rather than offering clarity, I hope the audience will embrace the ambiguity, the contradictions, and the emotional strangeness that resist simple interpretation. I am pushing the limits of my physical expression to offer a form of dance that holds the viewer’s attention—not because it’s easy to understand, but because it invites them to stay, wonder, and feel.
RÉSIDENCE — PLAIN-chan
Dans ce nouveau solo en cours de création et en résidence aux SUBS, Yoko poursuit la recherche gestuelle intime et décalée explorée dans sa pièce Help, portant une attention particulière à la relation entre chorégraphie, improvisation et matière sonore qu’elle crée elle-même.
« Pour commencer, j’ai souvent dansé en suivant mes émotions, mais pour ce solo, je danse comme si j’étais un personnage, détaché de mes propres sentiments.
Par conséquent, j’ai choisi le mot plain (quelconque, simple) car je veux danser comme une personne avec une existence simple et vide de sens, faisant écho au sens du mot.
De plus, chan un terme d’affection propre au Japon, qui est parfois ajouté après le nom d’une personne pour signifier son amitié. »