Salia Sanou — Les Demoiselles d’Afrique
Création 2021 #Danse
Ange Aoussou Dettman, Agathe Djokam Tamo, Aïcha Kaboré, Kadidja Tiemanta, Carmelita Siwa et Germaine Sikota
Salia Sanou réunit six jeunes chorégraphes et danseuses pour composer un portrait d’une jeune génération prête à en découdre. Un manifeste artistique sur la place des femmes en Afrique au XXIe siècle.
Originaires de Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin et du Mali, les danseuses puisent chacune dans leur dernière création solo ou duo et proposent une œuvre composite et collective.
Saisissant portrait de groupe d’une jeune génération de chorégraphes, cette création explore le deuil, la solitude, les traditions aliénantes mais aussi l’ironie et la fantaisie comme énergie créatrice. Voici venir la relève de la danse contemporaine africaine.
Dossier artistique Dossier artistique
5 performances, 6 artistes
Ange Aoussou-Dettmann
Faire une pause pour se réorienter. Tenter de retrouver un espace de liberté pour exprimer des sentiments enfouis au plus profond de son être. Comment rendre compte artistiquement des violences subies par une famille durant la crise ivoirienne de 2010 ? Comme le titre du spectacle l’indique d’emblée, Ange Aoussou-Dettmann mobilise sa couleur fétiche – le rouge – pour évoquer des moments douloureux qui ont marqué sa vie et forgé son destin d’artiste. Elle partage aujourd’hui son temps entre l’Allemagne et la Côte d’Ivoire où elle est très active pour accompagner de jeunes artistes avec notamment le festival international de danse « Un pas vers l’avant » à Abidjan. Son engagement est porté par une conviction souveraine : « C’est avec l’art qu’on peut changer le monde ».
Agathe Djokam Tamo
Agathe Djokam Tamo a fait ses armes chorégraphiques dans les battles de Hip Hop et au sein de New Generation, l’un des meilleurs crews de breakdance du Cameroun, basé à Yaoundé. Elle a complété sa formation en passant par l’École des Sables au Sénégal avant d’être lauréate du programme « Visas pour la création 2017 » de l’Institut Français et d’entreprendre de nombreux voyages en Afrique et en Europe. Empreinte de la physicalité des danses urbaines, son écriture explore de multiples ressources pour décliner les états d’âme et de corps d’un individu confronté à la perte d’un être cher. Dédiée à son père et à sa sœur disparus, cette création charrie toute la gamme d’émotions liée au deuil : colère, nostalgie, anéantissement, acceptation et renaissance.
Aïcha Kaboré
« Je retrace le vécu de ces nombreuses femmes murées dans un silence mélancolique face à des pratiques ancestrales, souvent avilissantes. Leur avis ou leur choix ne compte pas », explique la chorégraphe. Repérée par Irène Tassembédo, directrice artistique du festival international de danse de Ouagadougou (FIDO), Aicha Kaboré s’intéresse au sort de ces veuves contraintes de se remarier avec un frère de leur mari décédé afin de poursuivre la lignée familiale. À partir de ces drames intimes, elle met en exergue le courage, la persévérance et la révolte des femmes dont elle incarne la puissance de résistance.
Germaine Sikota
Malgré son jeune âge, Germaine Sikota fait partie des références de la scène chorégraphique togolaise où les femmes sont d’ailleurs très peu nombreuses à s’imposer. Son solo nous plonge dans les affres d’une jeune femme qui, entre rejet, incompréhension et injustice, doit faire face à de nombreuses épreuves. La chorégraphe dénonce les situations d’exil social dont sont victimes trop de femmes en Afrique et donne corps à un esprit de révolte. Il est temps pour elles de faire entendre leur vérité, de rendre visible leur rôle et de se construire en dépit des circonstances, même si c’est comme un « arbre à l’envers ».
Kadidja Tiemanta et Carmelita Siwa
(IN)SECURE est née d’une rencontre entre deux danseuses chorégraphes, Carmélita Siwa et Kadidja Tiemanta. Respectivement d’origine Béninoise et Malienne, les deux chorégraphes questionnent à travers cette pièce la dépendance, un fait étroitement lié à l’humain. L’être humain est préparé à être dépendant, qu’il s’agisse du système, des narcotiques, de l’amour, du sexe, de la technologie, des artifices, de l’argent, des médicaments et/ou d’un(e) conjoint(e).
(IN)SECURE porte une réflexion sur les différents états de corps dans la dépendance dans une société conditionnée. Ainsi partagé entre sentiments enfouis et non assumés, déception, acceptation et rejet nous cheminons sans assurance en quête d’issue de secours.
Distribution & mentions
Chorégraphie et interprétation : Ange Aoussou-Dettmann, Agathe Djokam Tamo, Aicha Kaboré, Kadidja Tiemanta, Germaine Sikota, Carmelita Siwa
Mise en scène et dramaturgie : Salia Sanou
Répétitrice : Julie Dossavi
Adaptation / régie son et lumière : Jean-Paul Sari
Création lumière : Clara Wagner
Production : Les SUBS – lieu vivant d’expériences artistiques, Lyon
En coopération avec le CDC La Termitière, Ouagadougou et la Compagnie Mouvements Perpétuels
Soutiens : La DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, l’ONDA – Office National de Diffusion Artistique, L’lnstitut français à Paris et la Ville de Lyon, L’Association Res Publica
Tournée 2021
30 SEPTEMBRE 2021
LE LUX – SCÈNE NATIONALE DE VALENCE
5 & 6 OCTOBRE 2021
BONLIEU – SCÈNE NATIONALE D’ANNECY
9 OCTOBRE 2021
LA FERME DU BUISSON-SCÈNE NATIONALE DE MARNE-LA-VALLÉE
12 OCTOBRE 2021
LE DÔME THÉÂTRE D’ALBERVILLE
26 & 27 OCTOBRE 2021
LE LIEU UNIQUE – SCÈNE NATIONALE DE NANTES
13 NOVEMBRE 2021
LE VIVAT – SCÈNE CONVENTIONNÉE D’ARMENTIÈRES
16 NOVEMBRE 2021
LE SAFRAN – SCÈNE CONVENTIONNÉE D’AMIENS
19 NOVEMBRE 2021
SCÈNE NATIONALE D’ORLÉANS
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