Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique
Laboratoire international
de création artistique – Lyon
Du 27 février au 1er mars 2017
Résidence
Alexandre Roccoli est accueilli en résidence aux Subsistances pour son projet Weaver Quintet.
Chorégraphie des gestes artisanaux résistants à l’oubli, Weaver perpétue la mémoire ouvrière des tisserands à travers la « reprise » de leur récit culturel, au double sens de ce que l’on reprend et de ce que l’on répare. Alexandre Roccoli croise ici les histoires d’ouvrières victimes de tarentulisme ou de la maladie d’Alzheimer, deux formes de mémoire blessée, dont la confrontation crée l’effet d’un redoublement réparateur. La confusion des répétitions du geste technique, de la pulsation techno, de la pathologie et de la chorégraphie organise la remédiation des unes par les autres, ouvrant ainsi la voie à une possible résilience par la danse.
Titulaire d’une Maîtrise en Esthétique de la Création, mention Danse du département Danse de l’université Paris VIII, et d’une licence en Information et communication, option politiques culturelles à Lyon II, il se forme ensuite auprès de Mathilde Monnier au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Membre actif du Théâtre du Soleil pendant trois ans, il est interprète de Tambours sur la digue d’Ariane Mnouchkine.
En 2003, il part vivre à Berlin où il collabore avec les artistes Antonia Baehr, Aranxta Martinez, Eszter Salamon, Tino Seghal, Maria Clara Villa Lobos, Tamer Yigit, Clemens Von Wedemeyer. Chorégraphe pour le Berghain à Berlin, il signe des Dance-sections pour l’opéra After Hours créé par Marcello Buscaino et Heidi Moddle. Dans le film Otto up with dead people de Bruce Labruce (Berlinale et Sundance 2008), il co-signe les mouvements des acteurs et écrit les parties chorégra-phiées.
Le travail qu’il met en place individuellement, ou avec A Short Term Effect, croise les champs de l’art chorégraphique et de la mode. Il a ainsi créé Ersatz à la Villa Gillet (Lyon, 2005), A short term ef-fect au Hebbel Am Uffer à Berlin et aux Subsistances (2006), Unbecoming solo, dans le cadre d’une résidence à Bushwick à New York et présenté pour le festival Fiaf, avec l’aide de Cultures France. En 2008, dans le cadre de Second Skin, en partenariat avec Les Subsistances et Tanzquartier à Vienne, il crée avec des artistes d’autres disciplines artistiques, la pièce Last Last.
Alexandre Roccoli est également commissionné pour la conception d’expositions, lesquelles sont conçues comme des chorégraphies reposant sur les principes de mise en mouvement du regard et de l’expérience du spectateur avec la galerie des galerie Lafayette sur la danse et la mode ou encore à la haus der Kultur der Welt à Berlin en 2011 sur le corps et la mode .
Il co-signe Drama per Musica avec Séverine Rième, en 2011, au Centre Pompidou, dans le cadre du Nouveau festival, puis au festival Anticodes aux Subsistances. Sa dernière pièce Empty picture, intègre à son langage chorégraphique les gestes de travail de la classe ouvrière et notamment ceux de la mine , recréant un nouveau territoire d’imaginaire pour cette mémoire collective.
En 2013, il entame une collaboration avec Jeff Mills et une série de projets qui abordent l’univers des exoplanètes et questionnent le devenir du corps dans le nouveau monde que permet d’envisager ces découvertes : Chronique des autres mondes possibles (Fondation Vasarely).
Depuis 2008, il mène une étude sur des principes de dérivations avec des enfant autistes et des personnes Alzheimer. Ce projet met en lien les savoirs du monde hospitalier et ses approches psychiatriques et une démarche chorégraphique et sonore.
Du 27 février 2017 au 1 mars 2017