Drama per musica

Alexandre Roccoli et Séverine Rième

Chantier le 4 novembre 2010 à 19h30
Jeu 31 mars à 22h45
Ven 1er avril à 22h45
Sam 2 avril à18h et 22h30
Dim 3 avril à 15h et 19h
Durée : 1h

Drama per Musica  orchestre "le corps du théâtre" et se saisit de sa machinerie pour créer un espace métaphorique. La poésie physique, charnelle et politique du poème Howl de Allen Ginsberg est le prétexte dont la structure répétitive et les visions multiples ont alimenté les recherches d’Alexandre Roccoli et Séverine Rième. A partir d'une partition musicale qui s'étend de la Beat Generation jusqu'à notre époque, la composition proposée crée des échos rythmiques entre jazz cosmic, house music et les sons de la mécanique du théâtre… Le son devient aussi protagoniste.

La performance musicale et scénique travaille les frontières du visible et de l'audible et joue des principes d'écritures elliptiques du "cut-up" cinématographique où les corps en activité construisent et déconstruisent des espaces imaginaires et concrets. Les manipulateurs du théâtre tissent une écriture chorégraphique en couches successives par la répétition du geste et sa déformation : les digressions organiques et mentales proposent une dérive gestuelle où la mémoire de l'action physique architecture la partition chorégraphique.

La principale publication d’Allen Ginsberg, Howl, long poème en prose, fut en son temps un scandale littéraire, en raison de son langage cru et explicite. Il fut ainsi très rapidement condamné et retiré de la vente pour obscénité. Cette censure devint un emblème pour les défenseurs du premier amendement de la constitution américaine. Sa poésie, manifeste de la Beat Generation à elle seule, se caractérise par sa liberté de ton et son aspect volontairement décousu. Abordant de front la sexualité, les désillusions sociales américaines et les modifications de la conscience, elle a fortement influencé l'émergence des idées hippies. On lui attribue le slogan Flower Power abondamment utilisé par la communauté Hippie. Allen Ginsberg a fédéré autour de lui des hommes comme Gregory Corso, Jack Kerouac, Neal Cassady, William Burroughs et plus tard Bob Dylan.

+++ À écouter
l'interview d'Alexandre Roccoli sur le site de France culture 
+++  À écouter l'interview de Séverine Rième sur le site de Radio Pluriel


Direction artistique : Séverine Rième & Alexandre Roccoli / Performance : Michel Abdoul, Alexandre Roccoli, Andros Zins-Browne / Réalisation d'images et collaboration artistique : Sophie Laly / Lumières : Séverine Rième / Recherche sonore : Sergio Cruz et conseils Vincent Carpentier / Régie son : François Sallé / Texte : Tim Stüttgen / Costumes : Asha Mines
 
Coproduction : Les Nouvelles Subsistances, laboratoire artistique (Lyon) / Les Spectacles Vivants, Centre Pompidou (Paris) / Le Pavillon Noir, Ballet Preljocaj en co-réalisation avec le Festival Seconde Nature (Aix-en-Provence). Avec la participation du : DICRéAM.
Création soutenue dans le cadre du programme étape Danse-Potsdam initié et organisé par l’Institut Français d’Allemagne-Bureau du Théâtre et de la Danse et la Fabrik Potsdam. Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication/DGCA et de la SACD. Avec le soutien de la Villette (Paris) / Prêt studio Kaaitheater (Bruxelles). Remerciements : Studio 129 (Daniel Larrieu, Paris).


A.Roccoli et S.Rième

Dates de résidence: du 25 octobre au 10 novembre 2010, du 23 au 29 janvier, du 27 mars au 3 avril 2011

Alexandre Roccoli, chorégraphe, producteur et conseiller artistique est diplômé en Sciences du Langage, en arts du spectacle. Il se forme en danse au Centre Chorégraphique National de Montpellier chez Mathilde Monnier puis travaille chez Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil de 1999 à 2002. Depuis 2003, Il collabore à Berlin avec Tino Seghal, Eszter Salamon, Suzanne Bergrenn puis à New-York comme résident chez Buswick et CPR. Il est aussi directeur artistique de la compagnie "A short term effect", implantée en Rhône-Alpes et porteuse de productions scéniques et d’expositions liant les champs de la chorégraphie de la musique et du design (avec l'IFM à Paris et Jean-Paul Goude à la Galerie des Galeries Lafayette entre autre).

Séverine Rième, chorégraphe, scénographe lumière et danseuse, a été interprète dans les compagnies Schmid-Pernette, Artefact et Moleskine. Puis au sein de sa compagnie Flashtanz elle crée dès 2004 le solo Fibres, les trios Strates et Hordycie, puis Je ne suis personnes, pièce pour 5 danseuses. Parallèlement, elle collabore avec Alexandre Roccoli aux projets Ersatz et A short term effect. À partir de 2008, elle prolonge sa réflexion chorégraphique dans un travail de création en lumière sur les jeux entre fantasmagorie, phénomènes optiques et éclairage qui nourrit le parti pris d'une écriture autonome et délivre sa propre fiction. Elle crée en collectif la pièce Last Last et réalise la scénographie de l'exposition Swing à la Galerie des Galeries Lafayette. Elle collabore aux pièces Choisir le moment de la morsure et Bestiole de la chorégraphe Myriam Gourfink où elle crée la lumière, et travaille par ailleurs avec les chorégraphes Gaël Sesboué et Marianne Baillot.

Michel Abdoul
se forme au CNDC d’Angers puis interprète dans les créations de Christine Bastin, Germana Civera, Claudia Triozzi. Il réalise des performances qui allient musique électronique et écriture chorégraphique. Par ailleurs, il se forme aux massages traditionnels asiatiques au centre Maxam-Paris.

Sophie Laly réalisatrice, conseillère artistique, questionne les notions de temps et d'espace-temps. Son travail s'inspire de divers domaines, tels que le cinéma, la biologie, la physique. En affinité avec la danse contemporaine, elle réalise des films avec et pour Daniel Larrieu, Alain Buffard, Emmanuelle Huynh, Latifa Laâbissi, Boris Charmatz, Christian Rizzo.

François Sallé se forme au conservatoire en guitare classique, chant, composition électroacoustique. Il s’intéresse au son comme matière malléable et concrète en interaction avec l’image et s’investit dans des projets de théâtre, danse, cinéma, installations sonores, performances et muséographie.

Tim Stüttgen est auteur et artiste. Il étudie le cinéma à Londres et Berlin puis est chercheur à Jan Van Eyck Academy (Maastricht). Il publie comme théoricien de subculture et popculture afro-americaine et asiatique, cinéma, queer politic et postructuralisme. Financeur des symposiums “Post Porn Politics” à la Volksbuehne Berlin et Hau Hebbel am ufer Berlin.

Andros Zins-Browne
est artiste interprète et chorégraphe New-Yorkais. Il etudie à P.A.R.T.S. jusqu'en 2006 et collabore avec différents artistes dont Mette Ingvarsten pour sa dernière création. Il crée Second Life (2008), Neverland (2008), et The Host (2010). Par ailleurs, il est chercheur à l'académie de Jan Van Eycke à Maastricht. Son prochain projet Welcome To The Jungle est prévu pour 2012 aux Subsistances.
Les Subsistances, laboratoire de création artistique, spectacle et théatre à Lyon