« Warm »

“L’installation scénographique repose sur deux murs de projecteurs dits “Pars” encadrant l’espace de la performance. Ces projecteurs ont la particularité à très faible intensité de produire une lumière dorée, rougeoyante et à intensité plus forte de jaunir puis blanchir. Plus le “Par” blanchit, plus il produit de la chaleur. La disposition de ces projecteurs serrés sur des structures face à face produira une belle densité de lumière et une chaleur étouffante. Puis, plus la chaleur augmente et plus l’eau bue devant nous va perler et goutter par les pores de la peau des interprètes, tremper leurs vêtements, les faire glisser, tomber, les fragiliser. L’ennemi des acrobates peau à peau : la transpiration. La chaleur augmentera encore et encore jusqu’à rendre tout porté presque impossible. Les projecteurs vont chauffer à blanc jusqu’à ce que les corps fument. Pendant la performance, les acrobates sont accompagnés par Séverine Ragaigne qui, micro à la bouche, offre un monologue, une déclaration d’amour ou sexuelle.” David Bobee

“Les garçons ne sont pas réels Ils sont beaux,
on les voit de loin
Ressemblent de loin
à ce qu’on voudrait voir de près
Leur corps, leurs sexes sont durs
contre moi, et presque trop parfaits,
je suis liquide, liquide,
sous leurs mains
mouillée liquide”

Suite à des expériences de spectacles de rue, Alexandre Fray se forme en cirque à Chambéry, puis au Centre National des Arts du Cirque. Il y devient porteur en main à main. En 2003, il se lance dans une création collective avec l’éphémère Cirque de la Bavette puis partage l’expérience de plusieurs compagnies, notamment la Compagnie des Syrtes (en danse), le groupe Anamorphose (en théâtre), le Cheptel Aleikoum (en fanfare-cirque). Lors d’une reprise de rôle dans “Les Sublimes” de Guy Alloucherie, il rencontre en Frédéric Arsenault le voltigeur avec qui il se décide à fonder en 2005 sa compagnie “Un loup pour l’homme”.

Frédéric Arsenault intègre l’École nationale de cirque de Montréal en 1999. Il se confronte à différentes techniques et choisit de se spécialiser dans les techniques de voltige et de main à main. Frédéric Arsenault remporte en duo avec Martin Laliberté la Piste d’or du Festival de la Piste aux espoirs de Tournai (B) en 2002. Il participe à la création “Les Sublimes” de Guy Alloucherie. Depuis, il collabore régulièrement avec la Compagnie Hendrick Van Der Zee et a choisi de s’installer en France. En 2005, il crée avec un nouveau partenaire, Alexandre Fray, la Compagnie Un loup pour l’homme.