P.P.P. (Position Parallèle au Plancher), Philippe Ménard / Copagnie Non Nova - Création, cirque, jonglage glacé
Spectacle Lyon - Cours théâtre Lyon
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Philippe Ménard / Cie Non Nova
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*Position Parallèle au Plancher
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Interview
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Création - cirque - jonglage glacé
Du 18 au 24 janvier 2008
A partir de 10 ans
“Enfant, j'ai rêvé de jongler avec des boules de neige dans Holiday on Ice” dit Philippe Ménard, jongleur virtuose. Aujourd'hui, il jongle avec de la glace, celle dans laquelle il a enfoui ses souvenirs, pour qu'ils soient insensibles, immuables. Ces restes, il faut accepter de les voir disparaître pour recommencer une vie, totalement différente, exiler cette enfance où l'on se devait d'apparaître comme un vrai petit garçon. Lorsque les balles fondent, que le corps glisse et tombe en “Position Parallèle au Plancher” (“P.P.P.”), il ne reste qu'à réinventer une autre manière de voir le monde, de le danser. Philippe Ménard laisse alors apparaître un autre équilibre, une autre identité qu'il ne s'était pas autorisés. Entre jonglage, danse et arts visuels, il nous entraîne avec énergie et un grand sens de la mise en scène, au plus profond de nos ambiguïtés.
“Le cirque, le jonglage, c’est le moyen que j’ai trouvé pour répondre à mon besoin d’écrire ce que je vis et de le renvoyer dans le monde dans lequel je vis.” Philippe Ménard.
Voir le flyer "Ménard / Laurier" (pdf / 200 ko)
Voir le dossier de presse "Ménard / Laurier" (pdf / 790 ko)
Voir la feuille de salle (pdf / 43 ko)
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Comment est né “P.P.P.” ?
“P.P.P.” est un puzzle, comme bien souvent mes spectacles. La première pièce vient d’Afrique, au Burkina Faso où je jouais. Pour me rafraîchir, je mettais de gros morceaux de glace devant des ventilateurs et je regardais ces blocs normes disparaître. La deuxième pièce, c’est mon déménagement. J’ai quitté une grande maison pour aller loger dans un petit appartement et à ce moment là, j’ai dû accepter de me débarrasser de choses que j’avais accumulées, des souvenirs : principalement des choses de garçon que je traînais depuis des années. Je les ai jetées.
Deux histoires de disparition, c’est le coeur de votre travail ?
C’est plutôt une sorte de prise de conscience : soit on accepte de tout garder, et dans ce cas on n’a plus de place pour bouger et on accepte d’exploser. Soit, on se débarrasse de ce qui n’est plus qu’un souvenir, ce qui ne va pas tarder à devenir un fardeau. Se débarrasser de ces affaires de garçons, c’est accepter de se débarrasser d’une identité qui n’était pas réelle, c’est aller vers le féminin, affirmer une identité claire, être en accord avec ce qu’elle me semble être. C’est dire : je ne veux plus être dans les codes de représentation de ce garçon que je ne suis pas.
Comment intervient la glace ?
La glace, c’est la troisième pièce du puzzle. C’est mon histoire en tant que jongleur, dont l’obsession est de maîtriser des objets et qui à un moment veut se confronter à une matière qu’il ne peut pas maîtriser. C’est enfin accepter de lâcher prise, de laisser place à ce qui peut échapper. Dans l’art du jonglage, il y a la maîtrise technique, la virtuosité et la place du regard du spectateur, amené à voir différemment. C’est le chemin que j’ai fait comme interprète avec Jérôme Thomas. Aujourd’hui, j’ai envie d’aléatoire. En ce moment, j’accroche mes balles de glace à un fil suspendu, elles tombent de manière hasardeuse. En tant que jongleur, je m’impose une épée de Damoclès, je retrouve la course de l’objet dans sa chute, sa pression. Une urgence.
Et comment ces idées d’identité et de glace se rejoignent ?
Avec la chute et la fonte de la glace, les tentatives pour la rattraper, la maîtriser, vont apparaître des sons et des voix de tout ce qui m’a accompagné depuis dix ans dans ma recherche d’identité. Je les enregistrais partout où je jouais. La glace en disparaissant les dissoudra. Toutes ces voix, féminines en général, m’ont touché parce qu’elles exprimaient quelque chose sur la place des femmes dans la société. Elles étaient devenues miennes parce que je me sentais très proche de toutes ces femmes.
Et pourtant vous allez faire un spectacle de cirque ?
Oui, mais j’évolue depuis un moment en lisière du cirque, pas vraiment dans une case. Cela me ramène à mon questionnement sur le genre, cette lisière des genres où je suis aussi. Le cirque, le jonglage, c’est le moyen que j’ai trouvé pour répondre à mon besoin d’écrire ce que je vis et de le renvoyer dans le monde dans lequel je vis. Au final le spectateur lit ce qu’il veut dans mes spectacles. A Johannesburg à la fin de ma performance avec la glace, beaucoup de danseurs demandaient à voir mes mains, étonnés de ce travail du corps avec une matière aussi hostile, je ressentais que cela les touchait en tant qu’expérience mais qu’aucun ne voulait être à ma place. Au fond de moi, je me disais que c’était un prolongement de ce que j’étais : personne ne voudrait être à la place d’un transgenre. C’est peut-être ça le chemin que je raconte en étant artiste de cirque, une place difficile à tenir, insaisissable pour les autres. C’est valable, je crois,
pour tout être humain et pour moi le jongleur en est une allégorie. S’obséder à tenir en l’air des objets, c’est inutile, ça ne vaut que pour soi. Est-ce qu’on peut exprimer beaucoup de choses avec le jonglage ? Je ne suis pas sûr. Dans mes spectacles je ne jonglais presque plus. Mais j’ai réalisé que le jonglage m’a offert des “injonglables” précieux : chaussures, glace... pour continuer d’avancer par des chemins détournés. Suivant les chemins que l’on prend, on peut renoncer ou se donner les moyens d’accéder à ce que l’on souhaite être. Cela peut-être destructeur ou constructeur. Je veux que ce spectacle de cirque ouvre des portes pour les spectateurs, qu’il suggère des chemins. J’aimerais que cet état de conscience puisse servir à d’autres.
“P.P.P.” est un puzzle, comme bien souvent mes spectacles. La première pièce vient d’Afrique, au Burkina Faso où je jouais. Pour me rafraîchir, je mettais de gros morceaux de glace devant des ventilateurs et je regardais ces blocs normes disparaître. La deuxième pièce, c’est mon déménagement. J’ai quitté une grande maison pour aller loger dans un petit appartement et à ce moment là, j’ai dû accepter de me débarrasser de choses que j’avais accumulées, des souvenirs : principalement des choses de garçon que je traînais depuis des années. Je les ai jetées.
Deux histoires de disparition, c’est le coeur de votre travail ?
C’est plutôt une sorte de prise de conscience : soit on accepte de tout garder, et dans ce cas on n’a plus de place pour bouger et on accepte d’exploser. Soit, on se débarrasse de ce qui n’est plus qu’un souvenir, ce qui ne va pas tarder à devenir un fardeau. Se débarrasser de ces affaires de garçons, c’est accepter de se débarrasser d’une identité qui n’était pas réelle, c’est aller vers le féminin, affirmer une identité claire, être en accord avec ce qu’elle me semble être. C’est dire : je ne veux plus être dans les codes de représentation de ce garçon que je ne suis pas.
Comment intervient la glace ?
La glace, c’est la troisième pièce du puzzle. C’est mon histoire en tant que jongleur, dont l’obsession est de maîtriser des objets et qui à un moment veut se confronter à une matière qu’il ne peut pas maîtriser. C’est enfin accepter de lâcher prise, de laisser place à ce qui peut échapper. Dans l’art du jonglage, il y a la maîtrise technique, la virtuosité et la place du regard du spectateur, amené à voir différemment. C’est le chemin que j’ai fait comme interprète avec Jérôme Thomas. Aujourd’hui, j’ai envie d’aléatoire. En ce moment, j’accroche mes balles de glace à un fil suspendu, elles tombent de manière hasardeuse. En tant que jongleur, je m’impose une épée de Damoclès, je retrouve la course de l’objet dans sa chute, sa pression. Une urgence.
Et comment ces idées d’identité et de glace se rejoignent ?
Avec la chute et la fonte de la glace, les tentatives pour la rattraper, la maîtriser, vont apparaître des sons et des voix de tout ce qui m’a accompagné depuis dix ans dans ma recherche d’identité. Je les enregistrais partout où je jouais. La glace en disparaissant les dissoudra. Toutes ces voix, féminines en général, m’ont touché parce qu’elles exprimaient quelque chose sur la place des femmes dans la société. Elles étaient devenues miennes parce que je me sentais très proche de toutes ces femmes.
Et pourtant vous allez faire un spectacle de cirque ?
Oui, mais j’évolue depuis un moment en lisière du cirque, pas vraiment dans une case. Cela me ramène à mon questionnement sur le genre, cette lisière des genres où je suis aussi. Le cirque, le jonglage, c’est le moyen que j’ai trouvé pour répondre à mon besoin d’écrire ce que je vis et de le renvoyer dans le monde dans lequel je vis. Au final le spectateur lit ce qu’il veut dans mes spectacles. A Johannesburg à la fin de ma performance avec la glace, beaucoup de danseurs demandaient à voir mes mains, étonnés de ce travail du corps avec une matière aussi hostile, je ressentais que cela les touchait en tant qu’expérience mais qu’aucun ne voulait être à ma place. Au fond de moi, je me disais que c’était un prolongement de ce que j’étais : personne ne voudrait être à la place d’un transgenre. C’est peut-être ça le chemin que je raconte en étant artiste de cirque, une place difficile à tenir, insaisissable pour les autres. C’est valable, je crois,
pour tout être humain et pour moi le jongleur en est une allégorie. S’obséder à tenir en l’air des objets, c’est inutile, ça ne vaut que pour soi. Est-ce qu’on peut exprimer beaucoup de choses avec le jonglage ? Je ne suis pas sûr. Dans mes spectacles je ne jonglais presque plus. Mais j’ai réalisé que le jonglage m’a offert des “injonglables” précieux : chaussures, glace... pour continuer d’avancer par des chemins détournés. Suivant les chemins que l’on prend, on peut renoncer ou se donner les moyens d’accéder à ce que l’on souhaite être. Cela peut-être destructeur ou constructeur. Je veux que ce spectacle de cirque ouvre des portes pour les spectateurs, qu’il suggère des chemins. J’aimerais que cet état de conscience puisse servir à d’autres.
Parcours
Philippe Ménard découvre en 1991 le jonglage dans les ateliers de la Cie Archiballes. L'année suivante, lors des Rencontres Européennes de Jonglage, il rencontre le travail de Jérôme Thomas dont il suit les enseignements. Il intègre sa compagnie en 1995. Avec sa cie Non Nova en 1996, il développe ses propres recherches “Non nova, sed nove” (nous n'inventons rien, nous le voyons différemment), “Le Grain” (1998), “Ascenseur ?” (2001), “Fresque et sketches premier round” (2002), “Zapptime, rêve éveillé d'un zappeur” (2003), “Jongleur pas confondre” (2004) et “Fresque et sketches second round” (2005) puis “Zapptime#remix” (création 2005 présentée aux Subsistances au Week_End Ça Monstre ! en avril 07).Distribution & mentions
Création et interprétation : Philippe Ménard. Assisté de : Sylvain Julien et Jean-Luc Beaujault. Création vidéo : Philippe Devilliers et Philippe Ménard. Création lumière : Robin Decaux. Création de la diffusion sonore : Ivan Roussel. Chargée de diffusion : Elisabete Ferreira. Production, administration : Claire Massonnet.Production : "P.P.P." est une production de la compagnie Non Nova. Coproduction et résidence : Les Subsistances / Lyon / France. Coproduction : Cirque Jules Verne d'Amiens. Avec le soutien de : le Théâtre de la Cité Internationale de Paris, l'Institut Français d'Afrique du Sud et Culturesfrance (convention Culturesfrance et DRAC / Région des Pays de la Loire), le lieu unique-scène nationale de Nantes, l'ARC-scène conventionnée de Rezé, Le Grand R, Scène nationale de la Roche-sur- Yon, l'Office Municipal de la Culture et des Loisirs de Segré et l'Hippodrome, Scène nationale de Douai. La compagnie Non Nova est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC des Pays de la Loire et le Conseil Général de Loire-Atlantique. Elle reçoit le soutien : du Conseil Régional des Pays de la Loire, de la Ville de Nantes et de Culturesfrance.
Dates
Vendredi 18, samedi 19, lundi 21, mardi 22, mercredi 23, jeudi 24 janvier à 19h30(Relâche dimanche 20)
Durée / 1h environ
Tarifs
16€ MAXI LA SOIRÉE MÉNARD / LAURIER10€ / 8€/ 6€
PASS’ 2 SPECTACLES 16€/ 13€
PASS’ 3 SPECTACLES 21€ / 15€
Résidence
Du 10 déc au 24 jan 08Rendez-vous publics
Visite (ré)créative (Visite du site des Subsistances suivie d’un chantier) :sam 15 dec 07 à 16h
Babel : 21 jan 08 à l'issue de la représentation