Serge Aimé Coulibaly / Faso Danse Théâtre & Kalpana Raghuraman, « J'ai perdu mon français », au Week_End ça tchatche!
Danse Lyon - Evènement Lyon
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Serge Aimé Coulibaly /
Faso Danse Théâtre
& Kalpana Raghuraman
BF / IND
« J'ai perdu mon français »
Interview sonore,
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Présentation
Propos de Serge Aimé Coulibaly
Parcours, distribution, mentions
Dates, durée, tarif, liens
Création - Danse
Le français est une langue qui possède une infinité de voix venues de la vieille Europe, du Québec ou de l’Afrique. Serge Aimé Coulibaly, chorégraphe Burkinabé, vit lui entre l’Afrique et la Belgique. Les écarts d’usage syntaxique, il les a appris avec une certaine violence auprès de ceux qui voulait lui enseigner le “bien parler”. La pièce qu’il crée avec Kalpana Raghuraman et Simon Winsé explore les écarts entre les mots et les gestes. En tissant de vivifiantes passerelles entre le pays mandingue, la France et l’Inde, il crée une pièce de danse et de musique dont le propos est au fond politique. Elle pourrait s’intituler “De l’assujettissement par la langue… et de son pouvoir libérateur aussi.”
Voir la feuille de salle (pdf / 56 ko)
“Kalpana et moi connaissons bien le sentiment d'être "étranger"- dans un pays étranger, mais aussi dans notre propre pays. C'est un point de départ fort. Pas seulement "étranger" physiquement mais aussi intellectuellement. Quand les termes que vous employez ne sont pas compris ou ridiculisés. Quand les mots que vous dîtes sonnent autrement et en disent soudainement long sur votre histoire, votre pays... et qu'ils n'ont peut-être pas la même signification que dans le dictionnaire du pays... Quand la langue que vous parlez crée une hiérarchie. (...) À l’époque où je suis arrivé nouvellement en France pour poursuivre mon parcours artistique, je me faisais reprendre à chaque fois que j’ouvrais la bouche pour parler. Qu’il s’agisse de collègues ou de rencontres, on riait de ma manière de prononcer les mots, de ma façon de formuler, d’exprimer les choses, on me reprenait sur des basiques même, que j’avais l’impression de connaître depuis ma naissance. Le jeune homme bavard que j’étais lorsque j’ai quitté le Burkina est devenu muet pendant un temps au contact de la société française. Me faisant corriger à chaque fois que j’ouvrais la bouche, me sentant infantilisé, j’ai alors cessé de l’ouvrir. J’avais perdu tout mon français. J’écoutais, j’observais, j’évitais de montrer quoi que ce soit. Mais quand on n’ouvre pas la bouche son avis ne compte plus et on finit par ne plus vous le demander. L’association est vite faite entre la langue parlée et la capacité intellectuelle de l’individu, entre sa maîtrise de la langue et sa maturité (...)”
Serge Aimé Coulibaly
Serge Aimé Coulibaly
Parcours
Serge Aimé Coulibaly a travaillé pendant 8 ans comme comédien, danseur et musicien permanent dans la compagnie Feeren du Burkina Faso sous la direction de Amadou Bourou. Parallèlement, il suit des stages avec plusieurs metteurs en scène / chorégraphes comme Catherine Dasté, Jacques Jouet, Seydou Boro, Jonattan Fox, Alassane Congo, Dany Kouyaté, Claude Brumachon, Benjamin Lamarche, David Zombrano… et intègre en 2002 la compagnie les Ballets C de la B., interprète “Wolf” d’Alain Platel et “Tempus Fugit” de Sidi Larbi Cherkaoui. Avec sa compagnie Faso Danse Théâtre, il chorégraphie et interprète “Et Demain…” pièce sélectionnée dans le cadre des émergences de Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture. En 2006, il crée “A benguer”. Serge Aimé est actuellement invité par la Liverpool Culture Company pour chorégraphier “Sugar” un spectacle sur les cultures urbaines et la place des jeunes dans la ville, pour l’évènement Liverpool 2008 Capitale européenne de la culture. Parallélement, en 2007, il crée “Quand j’étais révolutionnaire” et créera en juin 2008 “Babemba”. www.fasodansetheatre.com
Formée au bharatanatyam d’Inde du Sud, Kalpana Raghuraman est danseuse, chorégraphe et enseignante. Née et ayant grandi aux Pays-Bas, Kalpana est malgré tout profondément marquée par ses racines culturelles indiennes du Sud. Elle se voit comme celle qui crée des ponts - entre des cultures, des traditions, des peuples. Le travail de Kalpana est le résultat d'une recherche intensive, par laquelle elle a étendu les horizons de sa tradition. Innovateurs, pleins d'humour et tactiles, ses spectacles ont été présentés en Europe, en Inde et aux Etats-Unis.
Simon Winsé, formé depuis enfant dans son village natal à l'arc à bouche (instrument mythique du pays San, Nord Ouest du Burkina Faso), puis à Ouagadougou, où il se spécialise dans la flûte peuhl et le ngoni, Simon Winsé se revèle en 2000, avec son frère cadet, Tim Winsé, célèbre instrumentiste, qui a marqué les création de Salia ni Seydou et Kongo Bateria. Il est à la fois musicien interprète, compositeur et chanteur. Son univers musical se nourrit du jazz, du blues, et de la musique traditionnelle samo. Il joue avec de nombreux groupes musicaux, du Burkina et d'ailleurs (Rideau Bayonne, Patrick Ruffino...) mais aussi avec des compagnies de danse contemporaine (cie Ba, cie Garage...) théâtre ("Pièce d'identité" de Mathieu Mortainer, "Madame je vous aime" d'Etienne Minougo, “Vies Vœux, Voix des rues” Compagnie KPG et Cie des Cataclounes...) et conte.
Formée au bharatanatyam d’Inde du Sud, Kalpana Raghuraman est danseuse, chorégraphe et enseignante. Née et ayant grandi aux Pays-Bas, Kalpana est malgré tout profondément marquée par ses racines culturelles indiennes du Sud. Elle se voit comme celle qui crée des ponts - entre des cultures, des traditions, des peuples. Le travail de Kalpana est le résultat d'une recherche intensive, par laquelle elle a étendu les horizons de sa tradition. Innovateurs, pleins d'humour et tactiles, ses spectacles ont été présentés en Europe, en Inde et aux Etats-Unis.
Simon Winsé, formé depuis enfant dans son village natal à l'arc à bouche (instrument mythique du pays San, Nord Ouest du Burkina Faso), puis à Ouagadougou, où il se spécialise dans la flûte peuhl et le ngoni, Simon Winsé se revèle en 2000, avec son frère cadet, Tim Winsé, célèbre instrumentiste, qui a marqué les création de Salia ni Seydou et Kongo Bateria. Il est à la fois musicien interprète, compositeur et chanteur. Son univers musical se nourrit du jazz, du blues, et de la musique traditionnelle samo. Il joue avec de nombreux groupes musicaux, du Burkina et d'ailleurs (Rideau Bayonne, Patrick Ruffino...) mais aussi avec des compagnies de danse contemporaine (cie Ba, cie Garage...) théâtre ("Pièce d'identité" de Mathieu Mortainer, "Madame je vous aime" d'Etienne Minougo, “Vies Vœux, Voix des rues” Compagnie KPG et Cie des Cataclounes...) et conte.
Distributrion & mentions
Conception : Serge Aimé Coulibaly. Chorégraphie et interprétation : Serge Aimé Coulibaly & Kalpana Raghuraman. Création Musicale : Simon Winsé. Production : Faso Danse Théâtre, Doni DoniCoproduction et résidence : Les Subsistances / Lyon / France. Coproduction : Borneoco/Julidans (Amsterdam).
Dates
Jeudi 3, vendredi 4, samedi 5, dimanche 6 avril 2008 Durée / 35 min environ
Tarif
5€Liens :
Page perso My Space Serge Aimé Coulibaly