San Diego de David Greig interprété par la compagnie Là Hors De - théâtre, vidéo et multimédia - Pièce visuelle et sonore
Théatre Lyon - Projet artistique
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« San Diego »
Là Hors De
San Diego
de David Greig
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Présentation
Gens de paroles
Diaporama photo
Interview
Parcours, distribution, mentions
Dates, durée, tarif, résidence, RDV publics, liens
Création
Du 18 au 27 octobre 2007
Des personnages survoltés ou déboussolés, des mères démissionnaires, une humanité vivante et vibrante reliée par des vols internationaux, des téléphones portables... Des fils entremêlés entre la Californie, l'Ecosse ou le Niger.
Là Hors De nous fait partager la drôle d'invitation au voyage de l'écossais David Greig. “San Diego”, sa pièce folle et ludique, traduite pour la première fois en français*, entraîne Là Hors De sur des pistes surprenantes entre théâtre, vidéo et multimédia.
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Voir le dossier de presse (pdf / 959 ko)
Voir la feuille de salle (pdf / 54 ko)
*David Greig et Céline Schwaller ont été accueillis aux Subsistances en octobre 2005 pour la traduction de "San Diego". Une première en France réalisée dans le cadre d'un projet croisé de traduction entre les Subsistances et le Traverse Theatre (Ecosse).
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Cela fait un an que vous travaillez sur “San Diego” de David Greig, qu’en est-il après cette année laboratoire ?
Nathalie Veuillet : J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir l’écriture de Greig il y a un an. Il est très peu connu en France et “San Diego” sera la deuxième mise en scène française d’un de ses textes. “San Diego” ne parle pas d’une ville ou d’une situation précise, ni même d’un endroit précis mais de directions à prendre pour sa vie. Ça correspond à une préoccupation personnelle assez importante pour moi en ce moment. C’est une pièce sur la quête… quête des repères. La pièce est peuplée de personnages totalement “jetlagués”, complètement perdus : dans leur référent affectif en particulier, largués sur leur rapport au père, à la mère, aux femmes. Et dans leur rapport à leur propre corps. Ce texte sur la perte est pourtant un texte drôle, mais… à l’écossaise : c’est fin et décalé.
Cela m’intéresse de travailler sur le comique, une première.
En quoi est-ce un texte comique ?
“San Diego” est un texte comique parce que la pièce et les personnages ont des côtés caricaturaux et absurdes. Il y a par exemple deux personnages à la Godot et entre eux, un personnage tragique, Oie Cendrée, qui vient d’atterrir à San Diego après avoir voyagé dans le train d’atterrissage d’un avion, le voyageur clandestin de la pièce. Ce que j’aime beaucoup, c’est le travail possible sur les différentes tessitures de jeu : pouvoir traiter une situation clownesque et en même temps avoir à faire entrer un personnage tragique. Cet écart provoque du comique. “San Diego” ce sont des situations de jeu, la pièce est écrite comme un scénario de cinéma, il y a des champs, contrechamps et des raccords. Cela crée des bizarreries sur un plateau. Nous travaillons beaucoup sur les étrangetés qui peuvent naître de cela. Le stratagème de plusieurs personnages interprétés par
différents comédiens accentue cette structure folle.
Comment avez-vous travaillé ?
Lors de notre premier temps de travail, il y a un an, nous avions déjà essayé de mettre à plat toutes les contraintes techniques qu’impliquait cette multiplication, des personnages, des espaces temps. Nous avions fabriqué des films, des vidéos et fait les principaux choix scénographiques. Après il s’est agit de créer du rythme et de réfléchir comment introduire des comédiens virtuels. Ensuite nous avons introduit des accessoires de jeu et fait aussi un travail sur le masculin / féminin, car c’est l’un des enjeux de ce texte dans lequel j’ai choisi de ne faire figurer que les garçons. La répartition des rôles et les changements de personnages qui parfois virent à l’accumulation sont une manière de faire naître du comique. Je crois que je vais faire tout ce que je n’ai jamais fait dans ma vie : un spectacle drôle avec des accessoires et peut-être même un entracte ! Faux entracte…
Concrètement, à quoi ressemblera ce spectacle ?
Il y aura du théâtre : du texte, des situations, des personnages et il y aura beaucoup de films car les personnages sont parfois dans plusieurs espaces en même temps : là et ailleurs, ils ont le don d’ubiquité, sur un registre semitragique ou semi-comique ; on a donc une grosse série de tournages de films à réaliser. Il y a aussi un travail sur l’aspect poétique de l’image, car à côté des situations purement théâtrales nous voulons ajouter des décalages par l’image. Le film permet de donner d’autres dimensions, d’autres décors. Ça va être, c’est sûr, du spectacle très vivant.
Pourquoi n’avoir mis que des garçons sur le plateau?
C’est un choix car lorsqu’on lit entre les lignes, “San Diego” est aussi l’histoire de la fuite des mères et par extension, de la fuite des femmes. Le texte suggère un monde où les femmes veulent démissionner, rentrer dans les ordres religieux, abandonner leurs enfants. Les mères disparaissent, meurent, même la mère des oies s’est volatilisée. Donc, je les ai supprimées, parce que je me dis que dans un monde où les femmes ont de plus en plus de responsabilités, la fuite qui était un adage masculin peut aussi devenir un adage féminin. Elles peuvent aussi soudain fuir leurs responsabilités familiales, professionnelles, ou même politiques. La situation m’intéressait et elle était pour moi sous-jacente dans l’écriture de Greig. Si les femmes disparaissent, comment les hommes vont-ils reprendre leur place ? Comment vont-ils pouvoir se réapproprier la féminité ?
Comment vont-ils se partager les fonctions ? Moi, en tant que metteur en scène femme, ça m’intéresse d’essayer d’esquisser une question à défaut d’une réponse.
Nathalie Veuillet : J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir l’écriture de Greig il y a un an. Il est très peu connu en France et “San Diego” sera la deuxième mise en scène française d’un de ses textes. “San Diego” ne parle pas d’une ville ou d’une situation précise, ni même d’un endroit précis mais de directions à prendre pour sa vie. Ça correspond à une préoccupation personnelle assez importante pour moi en ce moment. C’est une pièce sur la quête… quête des repères. La pièce est peuplée de personnages totalement “jetlagués”, complètement perdus : dans leur référent affectif en particulier, largués sur leur rapport au père, à la mère, aux femmes. Et dans leur rapport à leur propre corps. Ce texte sur la perte est pourtant un texte drôle, mais… à l’écossaise : c’est fin et décalé.
Cela m’intéresse de travailler sur le comique, une première.
En quoi est-ce un texte comique ?
“San Diego” est un texte comique parce que la pièce et les personnages ont des côtés caricaturaux et absurdes. Il y a par exemple deux personnages à la Godot et entre eux, un personnage tragique, Oie Cendrée, qui vient d’atterrir à San Diego après avoir voyagé dans le train d’atterrissage d’un avion, le voyageur clandestin de la pièce. Ce que j’aime beaucoup, c’est le travail possible sur les différentes tessitures de jeu : pouvoir traiter une situation clownesque et en même temps avoir à faire entrer un personnage tragique. Cet écart provoque du comique. “San Diego” ce sont des situations de jeu, la pièce est écrite comme un scénario de cinéma, il y a des champs, contrechamps et des raccords. Cela crée des bizarreries sur un plateau. Nous travaillons beaucoup sur les étrangetés qui peuvent naître de cela. Le stratagème de plusieurs personnages interprétés par
différents comédiens accentue cette structure folle.
Comment avez-vous travaillé ?
Lors de notre premier temps de travail, il y a un an, nous avions déjà essayé de mettre à plat toutes les contraintes techniques qu’impliquait cette multiplication, des personnages, des espaces temps. Nous avions fabriqué des films, des vidéos et fait les principaux choix scénographiques. Après il s’est agit de créer du rythme et de réfléchir comment introduire des comédiens virtuels. Ensuite nous avons introduit des accessoires de jeu et fait aussi un travail sur le masculin / féminin, car c’est l’un des enjeux de ce texte dans lequel j’ai choisi de ne faire figurer que les garçons. La répartition des rôles et les changements de personnages qui parfois virent à l’accumulation sont une manière de faire naître du comique. Je crois que je vais faire tout ce que je n’ai jamais fait dans ma vie : un spectacle drôle avec des accessoires et peut-être même un entracte ! Faux entracte…
Concrètement, à quoi ressemblera ce spectacle ?
Il y aura du théâtre : du texte, des situations, des personnages et il y aura beaucoup de films car les personnages sont parfois dans plusieurs espaces en même temps : là et ailleurs, ils ont le don d’ubiquité, sur un registre semitragique ou semi-comique ; on a donc une grosse série de tournages de films à réaliser. Il y a aussi un travail sur l’aspect poétique de l’image, car à côté des situations purement théâtrales nous voulons ajouter des décalages par l’image. Le film permet de donner d’autres dimensions, d’autres décors. Ça va être, c’est sûr, du spectacle très vivant.
Pourquoi n’avoir mis que des garçons sur le plateau?
C’est un choix car lorsqu’on lit entre les lignes, “San Diego” est aussi l’histoire de la fuite des mères et par extension, de la fuite des femmes. Le texte suggère un monde où les femmes veulent démissionner, rentrer dans les ordres religieux, abandonner leurs enfants. Les mères disparaissent, meurent, même la mère des oies s’est volatilisée. Donc, je les ai supprimées, parce que je me dis que dans un monde où les femmes ont de plus en plus de responsabilités, la fuite qui était un adage masculin peut aussi devenir un adage féminin. Elles peuvent aussi soudain fuir leurs responsabilités familiales, professionnelles, ou même politiques. La situation m’intéressait et elle était pour moi sous-jacente dans l’écriture de Greig. Si les femmes disparaissent, comment les hommes vont-ils reprendre leur place ? Comment vont-ils pouvoir se réapproprier la féminité ?
Comment vont-ils se partager les fonctions ? Moi, en tant que metteur en scène femme, ça m’intéresse d’essayer d’esquisser une question à défaut d’une réponse.
Parcours
Salué par le Scotland on Sunday comme "le plus doué des nouveaux auteurs écossais", David Greig a écrit une quinzaine de pièces de théâtre (jouées en Allemagne, Espagne, France et Belgique) ainsi que des pièces radiophoniques et un scénario pour le cinéma. Il est membre de la Commission du Royal Court Theater, du National Theater Studio et du Traverse Theatre.Là Hors De dirigée par Nathalie Veuillet et Wilfrid Haberey est l'instigatrice du Projet Sputnik, projet urbain de création artistique et transversale mené au coeur du volet culturel de développement du quartier de Lyon / La Duchère. Installée depuis 2005 dans la barre des 1000, Là Hors De développe des résidences d’artistes (auteurs, interprètes et plasticiens) en collaboration avec la population, les acteurs de proximité et certaines institutions. “Musée éphémère”, “Au court du Comptoir” (finale de défis vidéos), “Waterproof Exhibition” (étape des Nuits Sonores 2007), “Marathon des (h)auteurs”, “Dix #2” (installations en appartements), autant d’événements, de créations in-situ inscrits dans le Projet Sputnik.
Distribution & mentions
Avec : Geoffrey Carey, Eric Massé, Simon Marozzi, Timothy Marozzi, Najib Oudghiri. Mise en espace : Nathalie Veuillet. Vidéo : Wilfrid Haberey et Maximilien Dumesnil. Univers sonore : Wilfrid Haberey. Lumières : David Debrinay. Régisseur : Denis-Fabien Corlin. Assistante scénographie : Alexandra Nunes. Assistante à la mise en scène : Charlotte Dumoulin. Coaching : Selena Hernandez. Communication : Barbara Prost. Administration : Joseph Paillard. Texte : David Greig. Traduction du texte : Céline Schwaller.Coproduction et résidence : Les Subsistances / Lyon / France. Avec le soutien de : La Ville de Lyon, la DRAC Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes. L’Auteur est représenté dans les pays de langue française par l’Agence MCR, Marie Cécile Renauld, Paris en accord avec Casarotto Ramsay, London.
Dates
Jeudi 18, vendredi 19, samedi 20, lundi 22, mardi 23, mercredi 24, jeudi 25, vendredi 26, samedi 27 octobre à 20h (Relâche le 21)Durée / 2H ENVIRON
Tarifs
10€ / 8€/ 6€PASS’ 2 SPECTACLES 16€/ 13€
PASS’ 3 SPECTACLES 21€ / 15€
Rendez-vous publics
Soupe à la répèt' : 9 oct 07 à 19h30Babel : 22 oct 07 à l'issue de la représentation
Résidence
Présentation d’une maquette du 19 au 23 sept 06,du 2 au 12 juillet 07, du 3 sept au 27 oct 07
Liens :
www.lahorsde.com