David Bobée / Rictus, « Petit Frère » - Création - Performance - Danse / Théâtre
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« Petit Frère » / Perf. Danse
David Bobée / Rictus
« Petit Frère »
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Présentation
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Interview
Parcours, distribution, mentions
Dates, durée, tarifs, résidence, RDV publics, liens
Création - Performance - Danse / Théâtre
Jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 septembre 2007 à 20h30
Un acrobate, une danseuse et un texte pour une forme spectaculaire à mi-chemin entre le théâtre, l'improvisation et la performance. Un duo homme-femme, frère-soeur autour d'une voiture, entre vie et mort, mis en scène par David Bobée, un jeune homme sensible possédant un sens de la scène des plus prometteurs. “Que faut-il faire de nos petits frères ?” dit-il, “De quoi les protéger ? De quoi surtout ne pas les protéger ?” Ça parlera de la vie et d'amour, ce sera violent et tendre. Il faudra que ça danse, que ça bouge, beaucoup, que ça vive...
Les spectacles de David Bobée font appel aussi bien à la vidéo, au cirque, à la danse, aux arts visuels qu’aux textes de son complice Ronan Chéneau. Il poursuit ici sa collaboration avec Séverine Ragaigne et Alexandre Leclerc, danseurs du spectacle “Cannibales” que l’on pourra découvrir au festival Les Intranquilles 2008 avec en plus une création “Warm”.
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“Petit Frère”, c’est l’histoire d’un petit frère ?
Non, ça parlerait plutôt de nos rapports au petit frère, les rapports d’amour, de protection, de méchanceté, de jeux. Mon idée de base est que le petit frère doit se faire mal, que le grand doit le protéger. Il doit sans cesse être à deux doigts de mourir... Mais je ne sais pas où nous arriverons. Notre méthode de travail fait que nous progressons ensemble, la lumière, le son, le texte, les interprètes. Chacun amène sa matière, ses propositions, on cherche, on découvre, on organise. Ce sera un spectacle de 45 minutes ou d’1 heure, joyeux, ludique, tissé sur le vif en 10 jours de plateau et volontairement inachevé. Un spectacle inabouti, dans l’énergie. En chantier et c’est bien. La place de l’écriture est importante dans votre travail.
Pouvez-vous en parler ?
J’étais étudiant en cinéma et en théâtre lorsque j’ai créé mon premier spectacle. Ronan Chénaud était un spectateur de cette pièce, il est venu me voir, nous avons échangé, sommes devenus amis, il m’a dit qu’il écrivait. Ce qu’il écrivait ressemblait à ce que j’avais envie de raconter : c’était fragmentaire, déconstruit et totalement ancré dans le réel. Je crois que c’est pour cela que je fais corps avec son écriture : il choisit un angle de vue sur le présent, capte des objets a priori pas propres à la réflexion et les expose de biais, ils lui servent à projeter de la pensée. On peut dire que c’est sociétal, ou que c’est politique. Le texte c’est surtout un matériau comme les autres qui n’est ni le centre ni le prétexte à être sur scène. Il écrit souvent au bord du plateau, durant les répétitions, pour les comédiens. Il appelle ses textes les “textes jetés” et c’est vrai qu’il y a quelque chose de cette énergie-là dans ses écrits.
Certains spectateurs qualifient votre théâtre de générationnel, qu’en pensez-vous ?
Je crois qu’avant d’être un théâtre de génération, c’est un théâtre un peu volatil de pensées du présent. Mais parler d’aujourd’hui nécessite l’honnêteté de la place que l’on occupe, alors oui la génération à laquelle j’appartiens n’a pas la même vision du présent que la précédente ou la suivante. Ça n’empêche pas le dialogue.
Un théâtre de pensées ?
Je crois que je fais du théâtre ou du spectacle pour tenter de comprendre, de saisir le monde, pour partager un espace de pensées. Je n’ai aucune thèse sur l’état du monde, j’ai des sentiments. Le théâtre c’est un moyen de ne pas prendre le monde tel qu’il est, de tenter la diagonale pour penser ce que l’on vit. Aujourd’hui il y a une articulation entre l’intime et le politique qui est vitale.Et la décision politique, la vraie, pas les discours, se joue dans la chair. La pensée, dans notre théâtre, passe par un engagement physique autant qu’intellectuel. Il faut que nous ayons des espaces de résistance, de recréation
de l’idéologie. Tout ce que l’on fait : vivre, manger, voyager aujourd’hui est politique, il nous faut assumer nos contradictions. On participe à ce système, il ne s’agit pas de s’en extirper mais de commencer à imaginer, à résister autrement, de l’intérieur.
Mais, mettre de l’écart entre soi et le monde, cela suffit-il pour le penser ?
J’ai besoin de repasser par ce champ intime, individuel, obligatoirement plein de doutes avant de dessiner autre chose. J’ai besoin de communiquer aussi cela à d’autres, à d’autres générations. Les réactions des ados aux spectacles sont d’ailleurs étonnantes. Ces spectacles sont des objets qui leur permettent peut-être de se penser hors des discours. Moi je veux rendre la responsabilité aux individus. Et puis je veux aussi communiquer ce qui m’anime, à vif, ce sentiment d’absurdité à être au monde en même temps que celui d’une profonde injustice de devoir mourir. C’est absurde d’être, j’ai besoin de me fatiguer, de me perdre, d’apprendre, de m’épanouir, d’avancer. Et je trouve parfaitement abject que cela s’arrête un jour. Mon énergie vient de là, l’envie de saisir le temps avec d’autres, le risquer vraiment. Parce que pour revenir à “Petit Frère”… Il y a certaines choses dont on ne doit pas être protégé.
Non, ça parlerait plutôt de nos rapports au petit frère, les rapports d’amour, de protection, de méchanceté, de jeux. Mon idée de base est que le petit frère doit se faire mal, que le grand doit le protéger. Il doit sans cesse être à deux doigts de mourir... Mais je ne sais pas où nous arriverons. Notre méthode de travail fait que nous progressons ensemble, la lumière, le son, le texte, les interprètes. Chacun amène sa matière, ses propositions, on cherche, on découvre, on organise. Ce sera un spectacle de 45 minutes ou d’1 heure, joyeux, ludique, tissé sur le vif en 10 jours de plateau et volontairement inachevé. Un spectacle inabouti, dans l’énergie. En chantier et c’est bien. La place de l’écriture est importante dans votre travail.
Pouvez-vous en parler ?
J’étais étudiant en cinéma et en théâtre lorsque j’ai créé mon premier spectacle. Ronan Chénaud était un spectateur de cette pièce, il est venu me voir, nous avons échangé, sommes devenus amis, il m’a dit qu’il écrivait. Ce qu’il écrivait ressemblait à ce que j’avais envie de raconter : c’était fragmentaire, déconstruit et totalement ancré dans le réel. Je crois que c’est pour cela que je fais corps avec son écriture : il choisit un angle de vue sur le présent, capte des objets a priori pas propres à la réflexion et les expose de biais, ils lui servent à projeter de la pensée. On peut dire que c’est sociétal, ou que c’est politique. Le texte c’est surtout un matériau comme les autres qui n’est ni le centre ni le prétexte à être sur scène. Il écrit souvent au bord du plateau, durant les répétitions, pour les comédiens. Il appelle ses textes les “textes jetés” et c’est vrai qu’il y a quelque chose de cette énergie-là dans ses écrits.
Certains spectateurs qualifient votre théâtre de générationnel, qu’en pensez-vous ?
Je crois qu’avant d’être un théâtre de génération, c’est un théâtre un peu volatil de pensées du présent. Mais parler d’aujourd’hui nécessite l’honnêteté de la place que l’on occupe, alors oui la génération à laquelle j’appartiens n’a pas la même vision du présent que la précédente ou la suivante. Ça n’empêche pas le dialogue.
Un théâtre de pensées ?
Je crois que je fais du théâtre ou du spectacle pour tenter de comprendre, de saisir le monde, pour partager un espace de pensées. Je n’ai aucune thèse sur l’état du monde, j’ai des sentiments. Le théâtre c’est un moyen de ne pas prendre le monde tel qu’il est, de tenter la diagonale pour penser ce que l’on vit. Aujourd’hui il y a une articulation entre l’intime et le politique qui est vitale.Et la décision politique, la vraie, pas les discours, se joue dans la chair. La pensée, dans notre théâtre, passe par un engagement physique autant qu’intellectuel. Il faut que nous ayons des espaces de résistance, de recréation
de l’idéologie. Tout ce que l’on fait : vivre, manger, voyager aujourd’hui est politique, il nous faut assumer nos contradictions. On participe à ce système, il ne s’agit pas de s’en extirper mais de commencer à imaginer, à résister autrement, de l’intérieur.
Mais, mettre de l’écart entre soi et le monde, cela suffit-il pour le penser ?
J’ai besoin de repasser par ce champ intime, individuel, obligatoirement plein de doutes avant de dessiner autre chose. J’ai besoin de communiquer aussi cela à d’autres, à d’autres générations. Les réactions des ados aux spectacles sont d’ailleurs étonnantes. Ces spectacles sont des objets qui leur permettent peut-être de se penser hors des discours. Moi je veux rendre la responsabilité aux individus. Et puis je veux aussi communiquer ce qui m’anime, à vif, ce sentiment d’absurdité à être au monde en même temps que celui d’une profonde injustice de devoir mourir. C’est absurde d’être, j’ai besoin de me fatiguer, de me perdre, d’apprendre, de m’épanouir, d’avancer. Et je trouve parfaitement abject que cela s’arrête un jour. Mon énergie vient de là, l’envie de saisir le temps avec d’autres, le risquer vraiment. Parce que pour revenir à “Petit Frère”… Il y a certaines choses dont on ne doit pas être protégé.
Parcours
Après plusieurs collaborations avec Eric Lacascade (“La Mouette” et “Platonov” de Tchekhov), David Bobée, travaille depuis 2004 avec Ronan Chéneau pour “Res/persona”, “Fées” puis “Cannibales”, une trilogie de trois pièces autonomes. Aujourd’hui, ils font partie de ces artistes qui bousculent les codes de la création théâtrale contemporaine, mixent avec originalité le texte et la pluridisciplinarité (vidéo, nouvelles technologies, cirque, danse, arts visuels).
Distribution & mentions
Mise en scène et installation : David Bobée. Texte : Ronan Chéneau. Collaboration artistique : Héla Fatoumi et Eric Lamoureux. Avec : Alexandre Leclerc et Séverine Ragaigne. Création lumière : Stéphane Babi Aubert. Création son : Jean-Noël Françoise. Décor : Salem Ben Belkacem et Samuel Dosière (Ateliers Akelnom). Ours réalisé par Laëtitia Pasquet et dessiné par Samuel Bobée. Régie générale : Thomas Turpin.
Production : Rictus, compagnie conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC de Basse-Normandie. Coproduction et résidence : Les Subsistances / Lyon / France. Avec l'aide : Centre Chorégraphique de Caen Bassenormandie – Direction Héla Fatoumi et Eric Lamoureux. Avec le soutien : Conseil Régional de Basse-Normandie, Conseil Général du Calvados (ODACC), Ville de Caen. David Bobée et la compagnie Rictus sont artistes associés à l'Hippodrome, Scène nationale de Douai.
Production : Rictus, compagnie conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC de Basse-Normandie. Coproduction et résidence : Les Subsistances / Lyon / France. Avec l'aide : Centre Chorégraphique de Caen Bassenormandie – Direction Héla Fatoumi et Eric Lamoureux. Avec le soutien : Conseil Régional de Basse-Normandie, Conseil Général du Calvados (ODACC), Ville de Caen. David Bobée et la compagnie Rictus sont artistes associés à l'Hippodrome, Scène nationale de Douai.
Dates
Jeudi 27, vendredi 28, samedi 29 septembre 2007 à 20h30 Durée / 1H ENVIRON
Tarifs
OFFRE 3*3 PERF'LIVE :PASS’ 2 SPECTACLES = 3 performances = 16€/ 13€
La performance :
10€ / 8€/ 6€
Liens
www.rictus-davidbobee.net