Migrances étape1 Eric Massé, Les Lumas, Dorothée Zumstein, Yi Ping Yang - Création, Théâtre, Musique
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Eric Massé / Les Lumas
Dorothée Zumstein / Yi Ping Yang
« Migrances » étape1
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Présentation
Gens de paroles
Diaporama photo
Interview
Parcours, distribution, mentions
Dates, durée, tarifs, résidence, RDV publics, liens
Création - Théâtre - Musique
Du 11 au 16 janvier 2008
Yi Ping Yang, jeune percussionniste virtuose, partage depuis plusieurs années les aventures artistiques de la Compagnie des Lumas. C'est autour de son art et de son histoire, celle d'une jeune taïwanaise qui a choisi l'exil pour travailler, que se noue cette nouvelle pièce. Entre réalité et fiction, deux femmes qu'a priori tout opposent, confrontent leurs trajectoires, les raisons de leurs exil. Migrer, faire sa vie ailleurs, à quel prix ? Pour réaliser quels rêves ? Ce spectacle créé dans le cadre des Rendez-vous Internationaux de la Timbale.
“C’est autour de l’univers de Yi Ping Yang que nous construisons “Migrances”. Autour de son instrument, la timbale, et autour de sa vie. A la différence d’autres étrangers, si Yi Pric Maing Yang a choisi de migrer ce n’est pas pour préserver son intégrité physique mais pour préserver son intégrité intellectuelle.” Éric Massé.
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Comment se situe “Migrances” par rapport à l’ensemble de votre travail ?
Eric Massé : “Migrances” se place dans la suite du travail que j’ai fait sur l’enfermement.
J’avais envie de mener un travail autour de la psychiatrie, ou plutôt de l’enfermement psychique. J’ai donc constitué un groupe de personnalités (comédiens, techniciens…). Dans “Migrances”, il s’agit de réfléchir autour de ce que l’on peut appeler l’ethno-psychiatrie, mais qui, dans le cadre de notre projet, est plutôt une envie de travailler sur l’agencement, la coexistence des cultures et les écarts mentaux que cela provoque. Yi Ping Yang est une musicienne taïwanaise qui a choisi de vivre en France. C’est une grande technicienne et une grande interprète.
Comment se construit ce projet ?
C’est autour de l’univers de Yi Ping Yang que nous construisons “Migrances”. Autour de son instrument, la timbale, et autour de sa vie. A la différence d’autres étrangers, si Yi Ping Yang a choisi de migrer, ce n’est pas pour préserver son intégrité physique mais pour préserver son intégrité intellectuelle. Pour elle la migrance a été salvatrice artistiquement. Dans ce monde étranger qu’est la France, elle a pu construire un monde artistique plus personnel que dans son pays d’origine.
Quel est l’enjeu de ce projet ?
C’est la première fois que je crée un spectacle de toutes pièces. Il sera le fruit de deux commandes, une commande d’écriture musicale à Yi Ping Yang et une commande de texte à Dorothée Zumstein. L’enjeu est d’évoquer ce qu’est cette migrance mais aussi de poursuivre le travail que nous avions commencé avec l’oeuvre de Raymond Federman. Federman a écrit une oeuvre totalement centrée autour de sa personne mais que l’on peut difficilement qualifier d’autobiographique, tant est distendu le rapport au réel. Le projet autour de Yi Ping Yang est un peu du même ordre. Le matériau de départ est sa vie, ce sont des films, des interviews, des archives où l’on voit une jeune ado taïwanaise qui va au collège en mini-jupe en lisant des mangas. Une gamine qui au fond d’elle sait déjà que si elle ne migre pas, elle ne survivra pas. Une fille qui sait que c’est en partant loin qu’elle pourra vivre ses origines. Au début de notre travail, cela faisait rire Yi Ping Yang. Elle disait que vraiment elle n’avait rien à raconter. Puis elle est rentrée à Taïwan et à son retour elle était intarissable, soudain prête à parler de cet impossible et vital entre-deux.
Quel rôle jouera Yi Ping Yang dans ce spectacle ?
Sur scène Yi Ping Yang va jouer de la timbale. Et la personne qui traduira son texte chinois en français sera aussi l’interprète de son personnage. Parce que lorsque tu es étranger, tu es dans l’obligation de te raconter, de dire d’où tu viens, d’avoir un récit de ta vie. Et à force de raconter ton histoire, elle finit par se vider de son sens, elle te devient extérieure. Elle devient le récit de ton histoire, elle n’est plus tienne, elle ne t’appartient plus.
Quelle sera la place de l’écriture de Dorothée Zumstein ?
Sans doute importante, Dorothée Zumstein a travaillé sur le double parcours, sur ce que c’est que de chercher son identité en changeant de langue, de culture, de pays. Je n’ai pas encore le texte, mais la colonne vertébrale s’appuiera aussi beaucoup sur des fictions. Parce que la culture de Yi Ping Yang passe beaucoup aussi par le fantastique, les mangas, les croyances. L’ensemble des comédiens travaillera dans cette structure où s’enchâssent le réel du comédien ou du musicien et son personnage fictionnel.
Eric Massé : “Migrances” se place dans la suite du travail que j’ai fait sur l’enfermement.
J’avais envie de mener un travail autour de la psychiatrie, ou plutôt de l’enfermement psychique. J’ai donc constitué un groupe de personnalités (comédiens, techniciens…). Dans “Migrances”, il s’agit de réfléchir autour de ce que l’on peut appeler l’ethno-psychiatrie, mais qui, dans le cadre de notre projet, est plutôt une envie de travailler sur l’agencement, la coexistence des cultures et les écarts mentaux que cela provoque. Yi Ping Yang est une musicienne taïwanaise qui a choisi de vivre en France. C’est une grande technicienne et une grande interprète.
Comment se construit ce projet ?
C’est autour de l’univers de Yi Ping Yang que nous construisons “Migrances”. Autour de son instrument, la timbale, et autour de sa vie. A la différence d’autres étrangers, si Yi Ping Yang a choisi de migrer, ce n’est pas pour préserver son intégrité physique mais pour préserver son intégrité intellectuelle. Pour elle la migrance a été salvatrice artistiquement. Dans ce monde étranger qu’est la France, elle a pu construire un monde artistique plus personnel que dans son pays d’origine.
Quel est l’enjeu de ce projet ?
C’est la première fois que je crée un spectacle de toutes pièces. Il sera le fruit de deux commandes, une commande d’écriture musicale à Yi Ping Yang et une commande de texte à Dorothée Zumstein. L’enjeu est d’évoquer ce qu’est cette migrance mais aussi de poursuivre le travail que nous avions commencé avec l’oeuvre de Raymond Federman. Federman a écrit une oeuvre totalement centrée autour de sa personne mais que l’on peut difficilement qualifier d’autobiographique, tant est distendu le rapport au réel. Le projet autour de Yi Ping Yang est un peu du même ordre. Le matériau de départ est sa vie, ce sont des films, des interviews, des archives où l’on voit une jeune ado taïwanaise qui va au collège en mini-jupe en lisant des mangas. Une gamine qui au fond d’elle sait déjà que si elle ne migre pas, elle ne survivra pas. Une fille qui sait que c’est en partant loin qu’elle pourra vivre ses origines. Au début de notre travail, cela faisait rire Yi Ping Yang. Elle disait que vraiment elle n’avait rien à raconter. Puis elle est rentrée à Taïwan et à son retour elle était intarissable, soudain prête à parler de cet impossible et vital entre-deux.
Quel rôle jouera Yi Ping Yang dans ce spectacle ?
Sur scène Yi Ping Yang va jouer de la timbale. Et la personne qui traduira son texte chinois en français sera aussi l’interprète de son personnage. Parce que lorsque tu es étranger, tu es dans l’obligation de te raconter, de dire d’où tu viens, d’avoir un récit de ta vie. Et à force de raconter ton histoire, elle finit par se vider de son sens, elle te devient extérieure. Elle devient le récit de ton histoire, elle n’est plus tienne, elle ne t’appartient plus.
Quelle sera la place de l’écriture de Dorothée Zumstein ?
Sans doute importante, Dorothée Zumstein a travaillé sur le double parcours, sur ce que c’est que de chercher son identité en changeant de langue, de culture, de pays. Je n’ai pas encore le texte, mais la colonne vertébrale s’appuiera aussi beaucoup sur des fictions. Parce que la culture de Yi Ping Yang passe beaucoup aussi par le fantastique, les mangas, les croyances. L’ensemble des comédiens travaillera dans cette structure où s’enchâssent le réel du comédien ou du musicien et son personnage fictionnel.
Une aventure au long cours
L'exploration artistique des Lumas se poursuit aux Subsistances avec résidences de recherche et créations. Après trois ans de travail autour de l'enfermement carcéral (“Concertina” création 2004 aux Subsistances, mise en place d'ateliers menés en prison), Éric Massé développe un cycle de recherche autour de l'enfermement mental. Le projet global intitulé “Esprits assiégés” s'articule sous la forme d'une trilogie : Etape 1 “Migrances”, concert-spectacle sur les troubles des migrants, Etape 2 “Rirologie ou le discours des queues rouges”, réflexions sur le bouffon et sa place dans la société et Etape 3 “Mythomanies urbaines”, performances sur la folie au coeur de la ville.Parcours
Rassemblée autour d’un projet artistique et politique, pas d'idéologie ou de parti, mais une action citoyenne, la Compagnie des Lumas défend une vision du théâtre et du public qu'elle interroge par le biais d'écritures contemporaines et classiques mises en abyme. Mobilisée pour un théâtre en prise directe avec le public, elle tente d'inventer de nouveaux rapports avec ce dernier en l'intégrant dans son processus de réflexion et de création.Yi Ping Yang, percussionniste et compositeur, est aujourd'hui une jeune chef de file reconnue du renouveau de la percussion créative. Arrivée en France, elle obtient un Premier Prix au Conservatoire de Région de Boulogne-Billancourt, puis au CNSMD de Lyon. Lauréate de nombreux concours internationaux, elle participe aux mises en scène de Laurent Gaudé, Éric Massé.
Angliciste de formation, Dorothée Zumstein traduit des romans anglais, américains et australiens (Julia Wallis Martin, Megan Chance...) et se consacre en parallèle à l’écriture théâtrale. Ses textes sont mis en scène au théâtre comme “Dans Ton dernier Visage”, “Time Bomb”, “L’orange était l’unique lumière”, “Sous le ciel de Quichotte” avec la complicité de Jean-Claude Carrière,“Big Blue Eyes” (spectacle de la Compagnie Les Gemmes). Elle est lauréate des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2006. Elle effectue actuellement une nouvelle traduction du “Roi Lear” pour Laurent Fréchuret et le CDN de Sartrouville (création 2007).
Distribution & mentions
Mise en scène et conception : Éric Massé. Auteur : Dorothée Zumstein. Création musicale : Marc Chalosse, Yi Ping Yang. Dramaturgie : Catherine Ailloud-Nicolas. Scénographie : Anouk Dell'Aiera. Lumières : David Debrinay. Collaboration artistique et technique : Sylvain Reymond. Photographies : Jean-Louis Fernandez.Costumes : Julie Lascoumes. Interprétation : Marc Chalosse, Béatrice Chatron, Antoinette Ehrard, Yi Ping Yang, Sylvain Reymond. Coproduction et résidence : Les Subsistances / Lyon / France. Coproduction : Les Lumas, R.I.T. - Rendez-vous Internationaux de la Timbale, Le Moulin du Roc - Scène nationale de Niort. Avec le soutien de : la Scène nationale 61 – Théâtre d'Alençon, la SPEDIDAM. La Compagnie des Lumas est subventionnée par : la Ville de Saint-Etienne, le Conseil Général de la Loire, la Région Rhône-Alpes (convention Triennale) et la DRAC Rhône-Alpes.Dates
Vendredi 11 janvier à 20hSamedi 12 janvier à 19h30
Lundi 14, mardi 15, mercredi 16 janvier à 20h
(Relâche le dimanche 13)
Durée / 1h15
Tarifs
10€ / 8€/ 6€PASS’ 2 SPECTACLES 16€/ 13€
PASS’ 3 SPECTACLES 21€ / 15€
Résidence
Du 19 nov au 13 déc 07, du 7 au 16 jan 08Rendez-vous publics
Mécano du langage : 6 déc 07 à 19h30Soupe à la Répèt' : 10 déc 07 à 19h30
Babel : 14 jan 08 à l'issue de la représentation