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Alain Buffard / PI:ES
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Photos & Vidéos
Interview
Parcours, distribution, mentions, partenariat
Dates, durée, tarif, résidence, RDV publics, liens
Danse - Comédie musicale_ Du 20 au 24 novembre 2007
Trois divas et un musicien: deux femmes et deux hommes dans un décor de cinéma noir et blanc. Entre Fassbinder et Wilder, ils nous plongent dans ces romances où la tragédie d'amour est forcément élégante. Claudia Triozzi, Vera Mantero et Miguel Gutierrez, comme des stars déchues à la voix d'or, rejouent des scènes de films et nous entraînent dans un répertoire entre rock, pop et chanson sud-américaine revisité par Vincent Ségal. Sous les roucoulements et le glamour se glisse l'épaisseur de la solitude, d'un monde disparu que l'on maintient en vie. Alain Buffard, chorégraphe très contemporain, utilise avec distance les codes de la comédie musicale. Sous l'esthétique parfaite, les corps et les voix parés de leurs plus beaux atours, se dessine en creux ce qui ne sera jamais plus : la légèreté de la jeunesse. Et s'égrènent les chansons, un sourire aux lèvres, comme des pincements au coeur.
Voir le flyer Buffard/Tompkins (560 ko) Voir l'affiche Buffard/Tompkins (433 ko)
Voir le dossier de presse "Danse en novembre 07" (pdf / 589 ko)
Voir la feuille de salle (pdf / 69 ko)
Extrait:
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Extrait:
I'm going over to the other side I'm happy to have not to have not Big business is very wise I'm inside free enterprise I'm adaptable / I'm adaptable I'm adaptable and I like my new role I'm getting better and better And I have a new goal I'm changing my ways where money applies “PIL. Public Image Limited” (1993) |
J’avance de l’autre côté Je suis heureux de posséder et non de ne pas posséder Les affaires, c’est la sagesse La libre entreprise, je suis à fond Je suis caméléon / Je suis caméléon Je suis caméléon et j’aime bien mon nouveau rôle Je m’améliore chaque jour Et j’ai un nouveau but Je change de bord dès qu’il s’agit d’argent Libre traduction “PIL. Public Image Limited” (1993) |
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Quel chemin entre “(Not) a love song” et “Les Inconsolés” ?
Je crois que “(Not) a love song” est une réponse pour me défaire des “Inconsolés” qui était une expérience artistique et psychique très marquante. J’étais tellement meurtri par la non-réception de ce travail par les professionnels, qu’il m’a fallu entreprendre un travail de deuil. Il y a eu des choses nouvelles pour moi dans “Les Inconsolés” et un engagement très fort. Elle est de loin ma pièce la plus personnelle et la plus autobiographique. Tout ça était partagé profondément par les protagonistes, et on a réussi à aller sur des terrains un peu difficiles, sombres, pas forcément ceux où on avait envie d’aller les uns et les autres dans le travail. “(Not) a love song” a mis ensuite longtemps à voir le jour. Il y a eu beaucoup de changements entre le projet et ce que c’est devenu. Au départ, je voulais me saisir de la figure de deux comédiennes qui avaient eu leurs heures de gloire. Que se passe-t-il après ? Plus rien, plus de coup de fil, plus d’engagement et plus que des images d’archives pour vous faire vivre. Le modèle était pour moi la grande Gloria Swanson dans “Sunset Boulevard” (de Billy Wilder - 1950). Au fil du temps le projet a changé, là c’est un peu plus léger, mais j’aimerais vraiment travailler un jour avec de très vieilles artistes comme je le pensais au départ.
L’univers du cinéma est très présent, c’est une fascination personnelle ?
Il y a deux gros star systèmes dans le monde artistique, le rock et le cinéma. Je me sens plus proche du cinéma. Par exemple, je voulais travailler sur les images de “Les Larmes amères de Petra von Kant” de Fassbinder, mais la construction du spectacle s’est faite par rapport aux chansons. Lors de ma première rencontre avec l’équipe, nous avons travaillé à partir d’une sélection d’une trentaine de morceaux et au deuxième rendez-vous pour qu’il y ait quelques substances, matières, nous avons visionné quelques séances de cinéclub pour voir des stars et leurs postures. Nous avons donc travaillé sur deux grandes figures cathartiques : Dietrich et la Callas. Elles jouent avec une totale économie de moyens à l’écran ou à la scène. Dans de nombreux films, la Callas
ne bouge pas, chante un air de Mozart habillée dans des sublimes robes Saint
Laurent noires avec juste une petite broche sur le haut. Elle ne bouge absolument pas, puis soudain, elle touche sa broche et relâche son bras… C’est sublime. C’est totalement volcanique. Cela rejoint mes grandes obsessions minimalistes, “Less is more”. Je me suis permis plein de choses, d’ailleurs plus dans le “more” que dans le “less”, avec par exemple des morceaux de danse jazz.
Dans ce spectacle, il y a une jouissance du mouvement, une joie…
Les trois chanteurs ont des tessitures très différentes. Lorsque Miguel chante “Pleurez mes yeux” j’ai des frissons, et cette pure jouissance je ne me l’étais jamais permise sur le plateau. Avec la voix, il y a un rapport au plaisir qui est très particulier, plus évident qu’avec les mouvements.
Comment s’est construit votre travail ?
Tout s’est construit autour de la musique et des chansons. Le gros du travail pour moi était d’adapter les originaux, les faire changer de registre musical, de modifier certaines versions. Par exemple, Lou Reed est chanté façon Fado, et ça on l’a trouvé tout de suite. Mais la question a été de choisir : créer un super récital, sans mise en scène, et ça me contentait, ou faire quelque chose du vide entre les chansons et tisser des liens entre elles. En fait une dramaturgie s’est écrite selon les paroles des chansons. Je voulais plein de clins d’oeil entre les chansons, entre leurs références ou leurs contenus, que l’on n’écoute pas forcément. Au résultat, les sous-titrages en anglais et en français donnent un sens très différent au contenu des chansons. Côté univers scénographique, je savais que je voulais un décor entre l’appartement en huis-clos de Petra von Kant et le studio de tournage de télévision. L’installation est réussie, très plastique, et pour les fringues je ne pouvais pas les habiller en H&M. On évite l’écueil du défilé de mode, mais chaque tenue a un rapport avec ce qui se raconte dans la chanson ou dans la pièce.
Il y a une dimension nostalgique dans ce spectacle pourtant, un côté paradis chic perdu ?
Je crois qu’il y a quelque chose dans le droit fil des “Inconsolés”. Par exemple, toutes les références musicales sont les chansons que j’écoutais lorsque j’étais ado, ou jeune adulte. En même temps, je voulais une sorte de mélange intemporel. Pour moi c’est important de m’attacher aux paroles : “La balade de la dépendance sexuelle” ou le “Je ne t’aime pas” de Kurt Weill sont des clins d’oeil. Mais “Good Boy” était un titre de chanson aussi, et j’ai utilisé une chanson de PIL (Public Image Limited) pour mon premier spectacle. A l’époque c’était totalement incongru, on utilisait alors Steeve Reich ou de la musique contemporaine. Depuis toujours j’adore la chanson, elle permet de dire de manière primaire des choses fondamentales. C’est mon côté fleur bleue et je me permets de le mettre sur scène pour la première fois.
Je crois que “(Not) a love song” est une réponse pour me défaire des “Inconsolés” qui était une expérience artistique et psychique très marquante. J’étais tellement meurtri par la non-réception de ce travail par les professionnels, qu’il m’a fallu entreprendre un travail de deuil. Il y a eu des choses nouvelles pour moi dans “Les Inconsolés” et un engagement très fort. Elle est de loin ma pièce la plus personnelle et la plus autobiographique. Tout ça était partagé profondément par les protagonistes, et on a réussi à aller sur des terrains un peu difficiles, sombres, pas forcément ceux où on avait envie d’aller les uns et les autres dans le travail. “(Not) a love song” a mis ensuite longtemps à voir le jour. Il y a eu beaucoup de changements entre le projet et ce que c’est devenu. Au départ, je voulais me saisir de la figure de deux comédiennes qui avaient eu leurs heures de gloire. Que se passe-t-il après ? Plus rien, plus de coup de fil, plus d’engagement et plus que des images d’archives pour vous faire vivre. Le modèle était pour moi la grande Gloria Swanson dans “Sunset Boulevard” (de Billy Wilder - 1950). Au fil du temps le projet a changé, là c’est un peu plus léger, mais j’aimerais vraiment travailler un jour avec de très vieilles artistes comme je le pensais au départ.
L’univers du cinéma est très présent, c’est une fascination personnelle ?
Il y a deux gros star systèmes dans le monde artistique, le rock et le cinéma. Je me sens plus proche du cinéma. Par exemple, je voulais travailler sur les images de “Les Larmes amères de Petra von Kant” de Fassbinder, mais la construction du spectacle s’est faite par rapport aux chansons. Lors de ma première rencontre avec l’équipe, nous avons travaillé à partir d’une sélection d’une trentaine de morceaux et au deuxième rendez-vous pour qu’il y ait quelques substances, matières, nous avons visionné quelques séances de cinéclub pour voir des stars et leurs postures. Nous avons donc travaillé sur deux grandes figures cathartiques : Dietrich et la Callas. Elles jouent avec une totale économie de moyens à l’écran ou à la scène. Dans de nombreux films, la Callas
ne bouge pas, chante un air de Mozart habillée dans des sublimes robes Saint
Laurent noires avec juste une petite broche sur le haut. Elle ne bouge absolument pas, puis soudain, elle touche sa broche et relâche son bras… C’est sublime. C’est totalement volcanique. Cela rejoint mes grandes obsessions minimalistes, “Less is more”. Je me suis permis plein de choses, d’ailleurs plus dans le “more” que dans le “less”, avec par exemple des morceaux de danse jazz.
Dans ce spectacle, il y a une jouissance du mouvement, une joie…
Les trois chanteurs ont des tessitures très différentes. Lorsque Miguel chante “Pleurez mes yeux” j’ai des frissons, et cette pure jouissance je ne me l’étais jamais permise sur le plateau. Avec la voix, il y a un rapport au plaisir qui est très particulier, plus évident qu’avec les mouvements.
Comment s’est construit votre travail ?
Tout s’est construit autour de la musique et des chansons. Le gros du travail pour moi était d’adapter les originaux, les faire changer de registre musical, de modifier certaines versions. Par exemple, Lou Reed est chanté façon Fado, et ça on l’a trouvé tout de suite. Mais la question a été de choisir : créer un super récital, sans mise en scène, et ça me contentait, ou faire quelque chose du vide entre les chansons et tisser des liens entre elles. En fait une dramaturgie s’est écrite selon les paroles des chansons. Je voulais plein de clins d’oeil entre les chansons, entre leurs références ou leurs contenus, que l’on n’écoute pas forcément. Au résultat, les sous-titrages en anglais et en français donnent un sens très différent au contenu des chansons. Côté univers scénographique, je savais que je voulais un décor entre l’appartement en huis-clos de Petra von Kant et le studio de tournage de télévision. L’installation est réussie, très plastique, et pour les fringues je ne pouvais pas les habiller en H&M. On évite l’écueil du défilé de mode, mais chaque tenue a un rapport avec ce qui se raconte dans la chanson ou dans la pièce.
Il y a une dimension nostalgique dans ce spectacle pourtant, un côté paradis chic perdu ?
Je crois qu’il y a quelque chose dans le droit fil des “Inconsolés”. Par exemple, toutes les références musicales sont les chansons que j’écoutais lorsque j’étais ado, ou jeune adulte. En même temps, je voulais une sorte de mélange intemporel. Pour moi c’est important de m’attacher aux paroles : “La balade de la dépendance sexuelle” ou le “Je ne t’aime pas” de Kurt Weill sont des clins d’oeil. Mais “Good Boy” était un titre de chanson aussi, et j’ai utilisé une chanson de PIL (Public Image Limited) pour mon premier spectacle. A l’époque c’était totalement incongru, on utilisait alors Steeve Reich ou de la musique contemporaine. Depuis toujours j’adore la chanson, elle permet de dire de manière primaire des choses fondamentales. C’est mon côté fleur bleue et je me permets de le mettre sur scène pour la première fois.
Parcours
De “Good Boy” (1998) aux “Inconsolés” (2005), la question de genre a traversé chacune des pièces d'Alain Buffard. L'insistance de ces enjeux le confronte à des interrogations qui sont à la fois formelles et politiques et auxquelles il préfère se mesurer plutôt que d'en anticiper les réponses. En 2005, avec “Les Inconsolés” (créée aux Subsistances), il a reçu le Grand Prix Danse du Syndicat Professionnel de la Critique.
Miguel Gutierrez, performeur, danseur, chanteur, musicien, vit à Brooklyn. Interprète de nombreux chorégraphes (John Jasperse, Deborah Hay...), il dirige le groupe Michel Gutierrez and the Powerful People.
Vera Mantero, chorégraphe portugaise, se consacre aujourd’hui au travail de la voix.
Vincent Ségal, ouvert aux courants musicaux les plus variés, oriente son travail vers la musique contemporaine et les musiques extra-européennes mais aussi le jazz ou le hip-hop.
Claudia Triozzi, chorégraphe, interprète italienne, explore aussi le travail de la voix, écrit des textes ou chansons, expose son travail à travers des vidéos ou installations.
Miguel Gutierrez, performeur, danseur, chanteur, musicien, vit à Brooklyn. Interprète de nombreux chorégraphes (John Jasperse, Deborah Hay...), il dirige le groupe Michel Gutierrez and the Powerful People.
Vera Mantero, chorégraphe portugaise, se consacre aujourd’hui au travail de la voix.
Vincent Ségal, ouvert aux courants musicaux les plus variés, oriente son travail vers la musique contemporaine et les musiques extra-européennes mais aussi le jazz ou le hip-hop.
Claudia Triozzi, chorégraphe, interprète italienne, explore aussi le travail de la voix, écrit des textes ou chansons, expose son travail à travers des vidéos ou installations.
Distribution & mentions
Conception et scénographie : Alain Buffard. Avec : Miguel Gutierrez, Vera Mantero, Claudia Triozzi et Vincent Ségal. Adaptation musicale : Vincent Ségal. Lumière : Yves Godin. Costumes : Miguel Gutierrez est habillé par Yahji Yamamoto et Casey Vidalenc, Vera Mantero par Chanel, Claudia Triozzi par Christian Lacroix et Vincent Ségal porte une veste Casey Vidalenc. Photographie : Marc Domage. Direction technique : Christophe Poux. Régie son : Félix Perdreau. Réalisation des fauteuils : Claire Vaysse. Production, diffusion : Tanguy Accart et Hélène Joly. Remerciements : Nous remercions tout particulièrement, Alain Ménil, pour ses précieux conseils dramaturgiques et pour avoir cru à ce projet quand plus personne n'y croyait, Olivier Saillard, pour son attention, son sens de l'élégance et son aide décisive. Nous remercions vivement : Chanel, Casey-Vidalenc, Christian Lacroix, Yohji Yamamoto, Coralie Gauthier, Jean-Philippe Pons, Pascal Brault, Sanaz Givili, Laëtitia Allal. Ainsi que : Jean-Marc Urréa, le Théâtre National de Strasbourg, Juana-Helena Rodriguez et Sara Sugihara pour les traductions, Antje Kuhlebert, Marie-Claude Magne, l'équipe technique de Bonlieu - scène nationale.
Production : PI:ES. Coproduction : Festival Montpellier Danse 2007, Festival d'Automne à Paris, Les spectacles vivants - Centre Pompidou, Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon-Programme ReRc, Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse Midi-Pyrénées (accueil studio), L'Échangeur - Fère en Tardenois, Tanzquartier de Vienne. Avec le soutien de : la Ménagerie de Verre / studiolab, Bonlieu - Scène nationale d'Annecy, Pôle Sud – Strasbourg. PI:ES reçoit le soutien de la DRAC Ile-de-france, ministère de la Culture au titre de l'aide à la Compagnie Conventionnée et de Culturesfrance pour ses projets à l'étranger.
En partenariat avec
Atmosphère, l'autre vidéo-club sur Lyon, 1 rue d'Algérie - 69001 Lyon
Production : PI:ES. Coproduction : Festival Montpellier Danse 2007, Festival d'Automne à Paris, Les spectacles vivants - Centre Pompidou, Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon-Programme ReRc, Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse Midi-Pyrénées (accueil studio), L'Échangeur - Fère en Tardenois, Tanzquartier de Vienne. Avec le soutien de : la Ménagerie de Verre / studiolab, Bonlieu - Scène nationale d'Annecy, Pôle Sud – Strasbourg. PI:ES reçoit le soutien de la DRAC Ile-de-france, ministère de la Culture au titre de l'aide à la Compagnie Conventionnée et de Culturesfrance pour ses projets à l'étranger.
En partenariat avec
Atmosphère, l'autre vidéo-club sur Lyon, 1 rue d'Algérie - 69001 LyonDates
Mardi 20, mercredi 21, jeudi 22 novembre à 19h30Vendredi 23, samedi 24 novembre à 21h
Durée / 1h20
Tarifs
16€ MAXI LA SOIRÉE TOMPKINS / BUFFARD10€ / 8€/ 6€
PASS’ 2 SPECTACLES 16€/ 13€
PASS’ 3 SPECTACLES 21€ / 15€
Rendez-vous publics
Babel : 21 nov 07 à l'issue de la représentationLiens :
www.alainbuffard.eu
www.miguelgutierrez.org
www.bumcello.com (Vincent Ségal)
www.orumodofumo.com (Véra Mantero)