Home
>
« ANIMAL Femelle »
Mark Tompkins / I.D.A.
« ANIMAL Femelle »
Présentation
Photos & Vidéos
Interview
Parcours, distribution, mentions
Dates, durée, tarif, résidence, RDV publics, liens
Danse - Chansons / Du 20 au 24 novembre 2007
Quatre femmes animales devenues catcheuses hystériques puis lutteuses traditionnelles. Quatre femmes et un homme, un maître, un arbitre. Un spectacle chorégraphique et musical construit sur l’engagement physique et l’exercice du pouvoir sur les autres. Des corps à l’état brut, des chansons et une bonne dose d’humour. Mark Tompkins a chorégraphié aux Subsistances, la saison dernière, “ANIMAL Mâle” un magnifique spectacle construit sur un ring par et avec des hommes. “ANIMAL Femelle” est son versant féminin. La différence, les corps bien sûr, la manière dont ils s’affrontent, mais aussi leur capacité à faire alliance, à résister.
“Là où avec “ANIMAL Mâle”, certains voyaient un objet chorégraphique trop “homo-érotique”, dans un rapport de plaisir presque sexuel et normé avec la violence, là on ne peut plus dire ça. J’en avais le pressentiment, “ANIMAL Femelle” parle au plus grand nombre de l’assujettissement, du jeu avec le pouvoir et avec les images du pouvoir.” Mark Tompkins.
Voir le flyer Buffard/Tompkins (560 ko) Voir l'affiche Buffard/Tompkins (433 ko)
Voir le dossier de presse "Danse en novembre 07" (pdf / 589 ko)
Voir la feuille de salle (pdf / 53 ko)
Pour une visite optimale de ce site Web,
merci d'installer le plugin flash à l'adresse:
www.adobe.com/go/getflashplayer
Pourquoi créer “ANIMAL Femelle” après “ANIMAL Mâle” ?
Jean-Louis Badet - “ANIMAL Femelle” est le prolongement d’”ANIMAL Mâle” créé en 2005. Recommencer avec des femmes, c’était pour nous l’idée de travailler avec d’autres interprètes, de pousser certains aspects du travail. Changer de genre n’était pas le plus important à l’origine. Mais de fait, le regard sur la pièce, sur ce que l’on expose est interprété différemment, parce que ce sont des femmes.
C’est un jeu de langage d’énoncer les choses comme cela ? Une pièce
sur la lutte jouée par des femmes, son enjeu est tout de même très
différent…
Mark Tompkins - Oui, bien sûr, nous offrons aux regards une autre configuration. Mais pour nous il ne s’agissait pas de travailler cette pièce sur la lutte et le pouvoir, différemment avec des femmes. Le fait que ce soit des femmes évidemment change tout.
En conséquence, est-ce vraiment la même chose qui se raconte sur scène ?
JLB - Oui pour moi, c’est la même chose.
MT - Heu… Je pense que “ANIMAL Femelle” précise un certain nombre de choses. Là où avec “ANIMAL Mâle”, certains voyaient un objet chorégraphique trop “homo-érotique”, dans un rapport de plaisir presque sexuel et normé avec la violence, là on ne peut plus dire ça. J’en avais le pressentiment, “ANIMAL Femelle” a une portée universelle plus immédiate et plus directe. Ça parle au plus grand nombre de l’assujettissement, du jeu avec le pouvoir et avec les images du pouvoir. La lecture est plus simple et le jeu plus complexe. Il y a pourtant une matière, je dirais presque une “chair”, qui est pour certaines personnes indépassable et cette présence des corps primaires les empêche
d’aller plus loin.
Avec les hommes puis avec les femmes, le travail a-t-il été différent ?
MT - Oui, ne serait-ce que parce qu’avec les “mâles”, nous étions en création absolue et nous construisions ensemble. Avec les “femelles”, nous avons livré une partition déjà écrite. Et ensuite nous leur avons demandé de chercher des choses propres à elles. Au fur et à mesure que l’on avançait, alors que nous pensions changer des choses justement parce que c’était des femmes, nous nous apercevions que l’enjeu était de ne rien bouger, de garder les textes, les chansons et que ce sont elles par la manière de s’en saisir qui allaient modifier la nature de ce qui est dit sur scène.
Comment définir ce changement de nature ?
MT - C’est un peu bête à dire, mais se révèle sous nos yeux une identité différente de notre sensibilité d’hommes. Le fonctionnement des filles est très éloigné de notre sensibilité, ne serait-ce que dans leur rapport au corps : elles se massent beaucoup entre elles, elles ont des formes de solidarité entre elles, des partages qui ne sont à aucun moment balayés par les tensions ou les rivalités. A partir de la même trame, le corps des cinq filles prend une autonomie par rapport à nous, et par rapport aux discours coercitifs. Profondément parce que nous sommes des garçons et qu’elles sont cinq filles, parce que les filles entre elles ne sont pas asservies aux ordres du chorégraphe, elles prennent une
autonomie. Et c’est ça sans doute la différence dans la pièce. La fable raconte ça : l’autonomie, la résistance à l’asservissement malgré une domination physique et culturelle.
Comment se joue cette autonomie, cette résistance ?
MT - Pour moi, avec les filles, il y avait quelque chose de très différent dès le départ. J’étais toujours à l’extérieur, l’homme. C’était clair, même si elles prenaient en compte ce que je disais, je n’étais pas avec elles, comme en rétrospective, j’ai pu l’être avec les garçons. Elles étaient autres, et c’était intéressant. D’un coup je me posais différemment les questions. Leurs relations avec le cadre, que je représente, sont différentes et on le reçoit en pleine gueule.
C’est là le sens de la pièce ?
MT - Oui, le vrai sens politique de cette pièce est peut-être là. Avec elles, le maître pourrait avoir un rapport de domination physique et on se rend compte qu’il ne domine rien, il est à jeter. Avec les mâles, dans la fin que nous avions trouvée, je me retirais hors jeu, là elles me jettent. Il a un truc qui se joue de manière bien plus complexe qu’avec les hommes, elles prennent plus le pouvoir sur scène.
JLB - Pour les femmes, il est acquis culturellement que les hommes ont le pouvoir. Elles les laissent croire à leur puissance physique. Révéler leurs stratégies de puissance et de pouvoir, c’est ouvrir une porte. Moi, c’est vrai que le type de fonctionnement par le toucher, qu’ont les femmes, la manière dont physiquement elles sont en relation, c’est pour moi une révélation.
Jean-Louis Badet - “ANIMAL Femelle” est le prolongement d’”ANIMAL Mâle” créé en 2005. Recommencer avec des femmes, c’était pour nous l’idée de travailler avec d’autres interprètes, de pousser certains aspects du travail. Changer de genre n’était pas le plus important à l’origine. Mais de fait, le regard sur la pièce, sur ce que l’on expose est interprété différemment, parce que ce sont des femmes.
C’est un jeu de langage d’énoncer les choses comme cela ? Une pièce
sur la lutte jouée par des femmes, son enjeu est tout de même très
différent…
Mark Tompkins - Oui, bien sûr, nous offrons aux regards une autre configuration. Mais pour nous il ne s’agissait pas de travailler cette pièce sur la lutte et le pouvoir, différemment avec des femmes. Le fait que ce soit des femmes évidemment change tout.
En conséquence, est-ce vraiment la même chose qui se raconte sur scène ?
JLB - Oui pour moi, c’est la même chose.
MT - Heu… Je pense que “ANIMAL Femelle” précise un certain nombre de choses. Là où avec “ANIMAL Mâle”, certains voyaient un objet chorégraphique trop “homo-érotique”, dans un rapport de plaisir presque sexuel et normé avec la violence, là on ne peut plus dire ça. J’en avais le pressentiment, “ANIMAL Femelle” a une portée universelle plus immédiate et plus directe. Ça parle au plus grand nombre de l’assujettissement, du jeu avec le pouvoir et avec les images du pouvoir. La lecture est plus simple et le jeu plus complexe. Il y a pourtant une matière, je dirais presque une “chair”, qui est pour certaines personnes indépassable et cette présence des corps primaires les empêche
d’aller plus loin.
Avec les hommes puis avec les femmes, le travail a-t-il été différent ?
MT - Oui, ne serait-ce que parce qu’avec les “mâles”, nous étions en création absolue et nous construisions ensemble. Avec les “femelles”, nous avons livré une partition déjà écrite. Et ensuite nous leur avons demandé de chercher des choses propres à elles. Au fur et à mesure que l’on avançait, alors que nous pensions changer des choses justement parce que c’était des femmes, nous nous apercevions que l’enjeu était de ne rien bouger, de garder les textes, les chansons et que ce sont elles par la manière de s’en saisir qui allaient modifier la nature de ce qui est dit sur scène.
Comment définir ce changement de nature ?
MT - C’est un peu bête à dire, mais se révèle sous nos yeux une identité différente de notre sensibilité d’hommes. Le fonctionnement des filles est très éloigné de notre sensibilité, ne serait-ce que dans leur rapport au corps : elles se massent beaucoup entre elles, elles ont des formes de solidarité entre elles, des partages qui ne sont à aucun moment balayés par les tensions ou les rivalités. A partir de la même trame, le corps des cinq filles prend une autonomie par rapport à nous, et par rapport aux discours coercitifs. Profondément parce que nous sommes des garçons et qu’elles sont cinq filles, parce que les filles entre elles ne sont pas asservies aux ordres du chorégraphe, elles prennent une
autonomie. Et c’est ça sans doute la différence dans la pièce. La fable raconte ça : l’autonomie, la résistance à l’asservissement malgré une domination physique et culturelle.
Comment se joue cette autonomie, cette résistance ?
MT - Pour moi, avec les filles, il y avait quelque chose de très différent dès le départ. J’étais toujours à l’extérieur, l’homme. C’était clair, même si elles prenaient en compte ce que je disais, je n’étais pas avec elles, comme en rétrospective, j’ai pu l’être avec les garçons. Elles étaient autres, et c’était intéressant. D’un coup je me posais différemment les questions. Leurs relations avec le cadre, que je représente, sont différentes et on le reçoit en pleine gueule.
C’est là le sens de la pièce ?
MT - Oui, le vrai sens politique de cette pièce est peut-être là. Avec elles, le maître pourrait avoir un rapport de domination physique et on se rend compte qu’il ne domine rien, il est à jeter. Avec les mâles, dans la fin que nous avions trouvée, je me retirais hors jeu, là elles me jettent. Il a un truc qui se joue de manière bien plus complexe qu’avec les hommes, elles prennent plus le pouvoir sur scène.
JLB - Pour les femmes, il est acquis culturellement que les hommes ont le pouvoir. Elles les laissent croire à leur puissance physique. Révéler leurs stratégies de puissance et de pouvoir, c’est ouvrir une porte. Moi, c’est vrai que le type de fonctionnement par le toucher, qu’ont les femmes, la manière dont physiquement elles sont en relation, c’est pour moi une révélation.
Parcours
Danseur, chorégraphe et pédagogue américain, Mark Tompkins vit en France depuis 1973. En 1983, il crée sa propre compagnie. Fabriquer des “objets performatifs non identifiés”, c’est tout l’art de Mark Tompkins. Spectacles chantés et dansés, créations collectives ou série de solos, ateliers et recherches autour de l’improvisation et de la composition instantanée sont les étapes de ce parcours initié au début des années 70 et poursuivi avec la complicité du scénographe Jean-Louis Badetdepuis 1988.
Aux Subsistances, il a présenté “Song and Dance” et “Sept voiles” en avril 2005
et créé “ANIMAL Mâle” en octobre 2005.
Aux Subsistances, il a présenté “Song and Dance” et “Sept voiles” en avril 2005
et créé “ANIMAL Mâle” en octobre 2005.
Distributrion & mentions
Direction artistique : Mark Tompkins. Scénographie et costumes : Jean-Louis Badet. Lumière : Rodolphe Martin. Direction technique : David Farine. Collaboration à la mise en scène : Frans Poelstra. Entraîneur lutte : Marco de Paola. Administration, diffusion : Amelia Serrano. Musique : chansons de Mark Lewis and the Standards (chant : Mark Lewis ; guitares : Nuno Rebelo et Vitor Rua, basse : Alexandre Cortez ; batterie : Fred Ferreira) composées par Nuno Rebelo et Mark
Lewis Tompkins. Textes : Ralph Waldo Emerson, Adolf Hitler, Cantique Catholique. Avec :
L’Arbitre / Mark Tompkins, Rudy Gourdin / Jean-Louis Badet, Captain Kavern / Rodolphe Martin. Les lutteuses : Josy La Teigne / Séverine Bauvais, Chicungunia / Cecilia Bengolea, Wendy / Edith Christoph, Kathy Karcher / Mélanie Cholet, Fifi Lafouine / Audrey Gaisan. Remerciements : Jean Cohen.
Production : cie I.D.A. Coproduction : Festival Montpellier Danse 2007, Le Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort, dans le cadre de l’Accueil studio / ministère de la Culture et de la Communication, des résidences décentralisées en région Franche- Comte. Avec le soutien de : Granit-Scène nationale de Belfort. La cie I.D.A. est subventionnée par la DRAC Ile-de-France / ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide aux compagnies conventionnées et par la Ville de Paris et reçoit le soutien de Culturesfrance pour ses tournées à l’étranger.
Lewis Tompkins. Textes : Ralph Waldo Emerson, Adolf Hitler, Cantique Catholique. Avec :
L’Arbitre / Mark Tompkins, Rudy Gourdin / Jean-Louis Badet, Captain Kavern / Rodolphe Martin. Les lutteuses : Josy La Teigne / Séverine Bauvais, Chicungunia / Cecilia Bengolea, Wendy / Edith Christoph, Kathy Karcher / Mélanie Cholet, Fifi Lafouine / Audrey Gaisan. Remerciements : Jean Cohen.
Production : cie I.D.A. Coproduction : Festival Montpellier Danse 2007, Le Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort, dans le cadre de l’Accueil studio / ministère de la Culture et de la Communication, des résidences décentralisées en région Franche- Comte. Avec le soutien de : Granit-Scène nationale de Belfort. La cie I.D.A. est subventionnée par la DRAC Ile-de-France / ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide aux compagnies conventionnées et par la Ville de Paris et reçoit le soutien de Culturesfrance pour ses tournées à l’étranger.
Dates
Mardi 20, mercredi 21, jeudi 22 novembre à 21hVendredi 23, samedi 24 novembre à 19h30
Durée / 1h15
Tarifs
16€ MAXI LA SOIRÉE TOMPKINS / BUFFARD10€ / 8€/ 6€
PASS’ 2 SPECTACLES 16€/ 13€
PASS’ 3 SPECTACLES 21€ / 15€
Rendez-vous publics
Babel : 22 nov 07 à l'issue de la représentationLiens :
www.idamarktompkins.com