Patrice Pluyette
« La traversée du Mozambique par temps calme » (Seuil)
Lecture à 3 voix (1 auteur + 2 comédiennes)
Mardi 23 juin à 20h / Durée : 45 min / Gratuit
Un extraordinaire roman d’aventure, trépidant jusque dans sa langue et sa manière d’envoyer les mots en mission d’exploration.
Le capitaine Belalcazar, archéologue à la retraite et vague descendant d’un conquistador espagnol, met les voiles une nouvelle fois vers la jungle du Pérou pour trouver l’or de la mystérieuse cité inca de Païtiti. Un beau bateau, une belle équipe, un itinéraire rigoureusement planifié : cette tentative sera la bonne. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Les obstacles se multiplient. On n’a pas fini d’être surpris. Et l’auteur semble y prendre un malin plaisir.
Parcours
Patrice Pluyette est né en 1977 à Chevreuse. Études de lettres à la Sorbonne, maîtrise sur Ionesco. En 2002, il interrompt les concours pour l’enseignement et se consacre à l’écriture. En 2004, il choisit de sʼétablir dans le Morbihan… Après un recueil de poèmes paru en 2001, Décidément rien (Galerie-Édition Racine), il a publié deux romans ou récits chez Maurice Nadeau : Les béquilles (2004) et Un vigile (2005), et deux romans au Seuil : Blanche (2006) et La traversée du Mozambique par temps calme (2008).
Extrait
Il part pour les Andes quelques semaines plus tard, seul et sur un coup de tête, en barque. Il ne connaît rien aux grandes expéditions, ni à la navigation. La traversée en barque dure neuf semaines. Il échoue à quelques kilomètres de son lieu de départ, inanimé, père adoptif d’un baleineau tournant autour de la barque et le poussant par à-coups de la queue vers lacôte. Il recommence un an plus tard, seul encore, dans un bateau cette fois-ci plus gros que la barque. Dans ce bateau plus gros, Belalcazar meurt d’ennui, il décide pour les prochaines fois d’être accompagné : une nuit de pleine lune au large des mers du Sud, sous un ciel calme et une mer claire, il fait mine de se jeter à l’eau pour aller toucher le fond en hurlant le nom d’une femme. Il est persuadé que Catherine – c’était aussi le prénom de sa défunte femme – l’y attend.